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ActuSoins - Santé dans le monde en 2016 : le bilan de l’OMS

Décembre 2016, par Info santé sécu social

2016 a été une année mouvementée. Sur son site internet, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), qui a affronté de nombreuses flambées épidémiques et crises humanitaires, fait le bilan. Et se félicite des succès obtenus, "malgré les défis mondiaux en matière de santé".

"Les facteurs de risque environnementaux, comme la pollution de l’air, de l’eau et du sol, l’exposition aux produits chimiques, les changements climatiques et les rayonnements ultraviolets, contribuent à plus d’une centaine de maladies et de traumatismes" rappelle l’OMS.

"Cette année se termine dans l’incertitude, pour l’ordre politique mondial, le devenir d’une planète mise à mal, les souffrances infinies des civils et des personnels de santé dans les zones de guerre et l’échec persistant d’antibiotiques qui, auparavant, ont permis à la médecine des guérisons « miracles »" explique le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS dans un communiqué.

Un rôle d’Alerte...

En 2016, l’OMS a donné l’alerte pour certaines tendances alarmantes comme la pénurie de vaccins en Afrique, les effets nocifs des inégalités sociales et entre les sexes sur la santé des jeunes, le nombre croissant des décès dus à la consommation d’alcool en Europe, l’ampleur du problème des déficiences auditives de l’enfant et les immenses conséquences de la pollution de l’air pour la santé.

"Ces alertes stimulent la recherche et favorisent l’action" explique Margaret Chan. Collaborant avec de nombreux partenaires par de multiples moyens, l’OMS a notamment contribué à obtenir une baisse "spectaculaire" du prix des nouveaux traitements contre l’hépatite C.

Cette année, l’OMS a déclaré la fin de la flambée d’Ebola, a défini le virus Zika comme une "urgence de santé publique de portée internationale" et a averti le monde que cette maladie allait rester.

Et d’intervention

"Nous sommes intervenus dans de nombreuses situations d’urgence provoquées par des catastrophes naturelles, des conflits armés au Moyen-Orient et dans les vastes crises humanitaires sévissant au Soudan du Sud et au Nigéria. Les sollicitations pour le personnel ont été énormes, en particulier dans les bureaux de pays." ajoute Margaret Chan.

D’un côté plus positif, l’année a été particulièrement bonne pour la lutte antitabac, avec davantage de pays adoptant des législations exigeant le conditionnement neutre et la victoire juridique de l’Uruguay contre l’un des plus grands fabricants de tabac au monde.

Les avancées dans les domaines du sida, de la tuberculose et du paludisme ont fait la une, de même que les résultats de la Réunion de haut niveau aux Nations Unies sur la résistance aux agents antimicrobiens. Le soutien à la couverture sanitaire universelle ne cesse de croître.

L’OMS a publié des arguments économiques pour investir dans la santé mentale et les personnels de santé, elle a été témoin d’engagements historiques pris à la Neuvième Conférence sur la promotion de la santé et elle a demandé aux pays de taxer les boissons sucrées.

"Certaines des meilleures nouvelles sont venues du rétrécissement de la carte des maladies infectieuses. De plus en plus de pays éliminent la filariose lymphatique, le trachome cécitant, la leishmaniose viscérale, la schistosomiase, d’autres maladies tropicales négligées et la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis " explique Margaret Chan.

Au cours de l’année 2016, la Région des Amériques a été déclarée exempte de rougeole, l’Europe exempte de paludisme et la Région de l’Asie du Sud-Est a vaincu le tétanos maternel et néonatal.

"Les avancées en matière de santé donnent au monde certaines de ses meilleures raisons d’espérer en 2017" conclut Margaret Chan.

Rédaction ActuSoins