Les tracts du NPA

Bulletin du secteur automobile du NPA - Coronavirus : l’heure est à la solidarité sans frontières

Mars 2020, par Info santé sécu social

Publié le 2 mars 2020 par NPA Auto Critique

Depuis le déclenchement de l’épidémie de coronavirus à Wuhan en Chine, on parle beaucoup de Wuhan la ville où sont installées des usines automobiles de PSA et de Renault.

Wuhan est en fait le quatrième centre de production automobile de Chine : 10 % de la production de véhicules du pays y est fabriqué. Cela représente près de 2,8 millions de véhicules ; pour un ordre de grandeur, c’est bien plus que la production d’automobiles dans toutes la France.

En association avec les entreprises chinoises SAIC et Dong Feng, celle qui est devenue actionnaire de PSA, les firmes General Motors, Honda , Nissan y disposent d’usines. Et c’est aussi le cas de PSA et de Renault. Les équipementiers automobiles français Faurecia (4 usines et un centre de recherches), ainsi que Valeo et Plastic Omnium, (deux usines et un centre de recherches chacun) sont aussi présents. Au total la zone géographique autour de Wuhan compte une dizaine de sites de production et quelque 500 équipementiers.

Alors que les automobiles fabriquées en Chine sont très majoritairement destinées au pays, il n’en va pas de même pour les pièces et des équipements qui après avoir été fabriquées sont transportées pour approvisionner des usines de montage aux 4 coins de la planète. Le temps de transport maritime des containers entre la Chine et l’Europe étant d’environ 45 jours, les ruptures d’approvisionnement sont devant nous.

De nombreuses usines automobiles de la région de Wuhan sont toujours à l’arrêt au début du mois de mars, avec des ouvriers de retour de congés du nouvel an chinois mis en quarantaine. Aux difficultés qui résultaient de la baisse de la production observée depuis plusieurs mois, notamment dans les usines de PSA, s’ajoute maintenant cette crise due à l’épidémie de coronavirus. En Chine, les ventes d’automobiles se sont effondrées de près de 90 % les deux premières semaines de février.

Alors que sa vulnérabilité est ainsi démontrée, toute l’industrie automobile mondialisée est impliquée. Nulle part on n’y demande l’avis aux salriés du rang, ni sur les lieux d’implantation industrielle, ni sur les destinations , ni sur les finalités de la production.. Les travailleur(e)s subissent les conséquences de l’épidémie, et dans les régions où elle sévit, et sur les lieux de production. Pour le mouvement ouvrier l’heure est à l’information et à la solidarité par-delà les frontières.