Coordination des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité

Communiqué - La Coordination Nationale aussi dit oui à « La Sociale »

Décembre 2016, par Info santé sécu social

Une pétition pour la Sécurité Sociale vient d’être lancée par le Professeur GRIMALDI et nous tenons à saluer cette action qui rencontre un large écho à un moment où notre système de protection sociale est de plus en plus remis en cause et particulièrement mis en danger par un candidat à la Présidentielle.

La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité tient à manifester aussi son « attachement à la Sécurité Sociale, moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire, seul à même de garantir l’égalité de toutes et tous face à la maladie ».

Cependant, il nous est difficile de signer, en tant qu’association d’usagers de la santé, car nous pensons qu’il faut aller au-delà de la simple garantie pour le prochain quinquennat du niveau actuel de remboursement des soins par la Sécurité Sociale.

Nous ne pouvons nous satisfaire du statu quo. Cela reviendrait à entériner les reculs que nous avons combattus.

En effet, aujourd’hui trop de personnes sont écartées des soins pour des raisons financières. Les patients en ALD ne bénéficient pas d’une réelle prise en charge à 100% ; les soins courants ne sont pris en charge qu’à hauteur de 50%.

Pour nous, il ne doit plus y avoir d’obstacle financier aux soins, c’est pourquoi il faut :
· Une protection sociale solidaire ouverte à toute la population.
· La réaffirmation du principe « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».
· La prise en charge de la prévention, des soins, de la perte d’autonomie à 100% par la sécurité sociale.

Cela passe par la suppression progressive de tous les restes à charge et frais induits, particulièrement :
· des franchises médicales, des forfaits et autres restes à charge.
· des dépassements d’honoraires.
· de l’activité privée à l’hôpital.

Il ne doit pas y avoir non plus de difficulté d’accès aux soins d’ordre territorial (déserts médicaux pour les généralistes et manque de MÉDECINS hospitaliers) c’est pour cela qu’il faut en finir avec le numerus clausus actuel et la liberté totale d’installation )

Et en toute cohérence économique, sociale et écologique, cela s’accompagne du maintien obligatoire des structures de proximité, afin de limiter les transferts et les déplacements qui prennent aujourd’hui une importance exponentielle, et qui pèsent de plus en plus sur les patients et leurs proches.

Lure le 21 décembre 2016