L’hôpital

France info : Canicule : en Île-de-France, les effets commencent à se faire sentir dans les services d’urgence et du Samu

Juillet 2019, par infosecusanté

Canicule : en Île-de-France, les effets commencent à se faire sentir dans les services d’urgence et du Samu

Franceinfo

le 30 juin 2019

Il aura fallu une semaine. Samedi, au septième jour de canicule niveau 3 en Île-de-France, le nombre de recours aux urgences et au Samu de l’AP-HP est en hausse par rapport à la même période que l’an dernier.
Le nombre d’adultes ayant fait appel aux urgences et au Samu de l’AP-HP samedi 29 juin est en hausse pour la première fois, de 4,2% par rapport au même jour l’année dernière. Depuis le déclenchement, dimanche 23 juin, du niveau 3 du plan canicule, le recours à ces services était plus faible que l’an dernier.

Hausse de consultations pour les plus de 75 ans et les jeunes enfants
C’est vendredi 28 juin que la hausse a débuté. Il y avait alors 3,8% de plus de recours aux urgences et au Samu qu’à la même date en 2018. La hausse se fait notamment sentir sur les plus de 75 ans. Ils étaient 6,2% de plus samedi à avoir dû faire appel aux services d’urgence par rapport à 2018. Cette hausse a commencé à se faire sentir dès jeudi 27 juin (+ 6,8%). Vendredi, la progression était même de 8,5%.
Les urgences pédiatriques, qui étaient en recul sur les premiers jours de la canicule, ont connu une augmentation samedi 29 juin. Il y a eu 4,3% d’enfants de plus à avoir fait appel aux services d’urgences et du Samu de l’AP-HP, par rapport au 28 juin 2018.

Pour le Dr Pelloux, urgentiste à Paris et président de l’Association des médecins urgentistes de France, interrogé par franceinfo, cette vague de chaleur prouve à nouveau que notre système de santé n’est pas adapté : "Nous avons des hôpitaux qui sont en crise, des urgences qui sont en crise. On a géré avec difficultés, selon certains services. Dans les grandes villes qui ont été très touchées par cet épisode caniculaire, ça a été difficile pour les urgentistes de gérer ça, notamment parce qu’on n’a pas rouvert suffisamment de lits. Si on avait eu 10 000 personnes supplémentaires aux urgences à cause de la canicule, est-ce qu’on aurait pu faire face ? La réponse est non, parce qu’on gère une crise au quotidien et les hôpitaux sont déjà à l’os en termes de financement".