La loi du 7 août 2020 a créé une pseudo nouvelle branche de la Sécurité sociale « consacrée à l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap » mais sa gestion reste confiée à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Le PLFSS de 2022 prévoit un budget de 400 millions,alors que le conseil de la CNSA avait adopté en juillet un budget rectificatif pour 2021 de 32,3 milliards d’euros et annonce un déficit de 855,4 millions d’euros.

Le financement de la CNSA est principalement assuré par la CSG, donc fiscalisé. La CGT craint que cette 5ème branche soit « avant tout un cheval de Troie qui permet au gouvernement de transformer radicalement le système à l’Américaine financé et géré par l’impôt et qui proposera à terme une protection minimale sous forme d’assistance aux plus précaires laissant ainsi la place aux assureurs ». Il faut effectivement être vigilant et revendiquer que la perte d’autonomie soit pleinement intégrée à la branche maladie de la Sécurité sociale et financé par les cotisations sociales à la hauteur des besoins.

Depuis des mois Macron annonçait solennellement qu’il voulait de signer « un nouveau pacte français entre les générations » et vantait à maintes reprises le projet de loi « grand âge » rebaptisée loi « générations solidaires ». Le 8 septembre Castex annonce qu’elle ne sera pas adoptée d’ici à la fin du quinquennat, provoquant des fortes déceptions chez les professionnels du secteur qui espéraient une réforme d’ampleur.