L’Anticapitaliste Hebdo du NPA

Hebdo L’Anticapitaliste - 615 (12/05/2022) - Macron se fout de la gueule des retraité·E·s !

Mai 2022, par Info santé sécu social

Rédaction l’Anticapitaliste hebdo

Le code de la Sécurité sociale prévoit que la revalorisation annuelle du montant des retraites est effectuée sur la base d’un coefficient égal à l’évolution moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac. Mais le gouvernement, ne tenant pas compte de la loi, a décrété que la revalorisation des pensions de retraite de base du public et du privé devaient être limitées au 1er janvier 2022 à 1,1 % alors que, selon l’indice de l’INSEE, les prix à la consommation ont augmenté de 2,9 % sur un an. Le gouvernement a aussi agréé l’accord des « partenaires sociaux » qui a augmenté les retraites complémentaires de 1 % au 1er novembre 2021.

Le président-candidat Macron a promis une augmentation de 4 % le 1er juillet 2022, « un ordre de grandeur » qui tiendra compte de l’inflation, a indiqué son ministre des Finances. Elle ne compense pas les pertes importantes du pouvoir d’achat des retraitéEs estimées à 25 % depuis 12 ans en raison de la désindexation des pensions, elle ne s’appliquera probablement pas les prochaines années puisqu’il est précisé que « cette revalorisation est exceptionnelle ». Cette disposition déroge aussi à la loi qui prévoit une augmentation au 1er janvier, mais Macron se permet d’offrir des petits cadeaux... en période électorale !

Les régimes complémentaires représentent en moyenne un tiers de la pension totale. L’Agirc-Arrco, la retraite complémentaire de l’ensemble des salariéEs du secteur privé gérée paritairement par les syndicats et le patronat, n’envisage pas de revalorisation « exceptionnelle » des pensions. Par contre, son conseil d’administration peut décider, comme cela c’est réalisé plusieurs fois, d’une sous-indexation ou du refus de toute augmentation des pensions lorsqu’il estime que les comptes de l’année sont « dégradés ».

Macron avait annoncé en juillet 2021 que « toute retraite pour une carrière complète devra être supérieure à 1 000 euros par mois » avant le prochain mandat. Aucune disposition n’a été prise à cet effet, notamment aucune hausse de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ancien minimum vieillesse) n’a été envisagée. Alors comment croire à ce président lorsqu’il promet d’indexer le montant des retraites sur le coût de la vie ? Ne serait-ce pas un effet d’annonce pour essayer d’obtenir « la paix sociale » alors qu’il a la ferme intention de porter l’âge de départ à la retraite à 64 voire 65 ans. Mais touTEs ensemble nous serons déterminés à l’en empêcher !