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JIM - Agnès Buzyn et la maxime Chevènement

Novembre 2019, par Info santé sécu social

Le jeudi 21 novembre 2019

Dans son édition du 10 novembre, le Journal Du Dimanche titrait sur la « guerre secrète d’Agnès Buzyn ». Il avançait que le ministre de santé avait remporté ses arbitrages budgétaires et que la dette des hôpitaux serait bientôt reprise, dans son intégralité, par l’État.

Ce vrai faux scoop, démenti quelques heures plus tard par Bruno Le Maire, aurait provoqué un tollé au sein du gouvernement. Ainsi, selon Le Canard Enchaîné du 13 novembre, l’exaspération contre l’ancienne patronne de la HAS serait montée jusqu’au sommet de l’État.

Face à cette levée de bouclier, Agnès Buzyn se serait confiée via l’application de messagerie WhatsApp : « Vous êtes gentil ! Si vous lisez "Le Canard", je fais tout mal, l’hôpital, les retraites, l’enfance, la pauvreté, le RUA. Bref, je me demande pourquoi je reste ». Un message lourd de sens…envoyé à un mauvais destinataire !

Le ministre de la santé a en effet expédié ces quelques mots sur un fil de discussion groupé du gouvernement. S’apercevant de cet "acte manqué" le ministre a rectifié quelques minutes plus tard : « Désolée, ce message était pour un ami qui veut me faire plaisir ».

Une bourde qu’un autre membre du gouvernement n’a semble-t-il pas manqué de rapporter au Palmipéde et qui aurait même inquiété le Président de la République, soucieux à l’idée que son ministre puisse démissionner avant même l’annonce d’un nouveau plan hôpital.

Depuis, consigne aurait été donnée de « dorloter » (l’expression est de l’hebdomadaire satirique) le ministre de la santé.

Rappelons que depuis son arrivée avenue de Ségur, et en particulier depuis la mi-mars et la crise des urgences, Agnès Buzyn a plusieurs fois fait part de sa volonté de quitter le gouvernement, notamment lors du report du plan pauvreté dont elle avait assuré trop rapidement qu’il était lié à la Coupe du Monde, suscitant l’ire d’Emmanuel Macron.

Mais, pour l’heure, Agnès Buzyn ne semble pas avoir tranché entre les deux options offertes par la maxime édictée par Jean-Pierre Chevènement : « un ministre ça démission ou ça ferme sa gueule ! »

F.H.