Luttes et mobilisations

JIM - Méprisés par le Président de la République, les EHPAD repartent au combat !

Février 2018, par Info santé sécu social

Paris, le mercredi 21 février 2018

Au lendemain de la mobilisation importante du 30 janvier dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), l’intersyndicale organisatrice* avait enjoint le Président de la République de recevoir leurs représentants avant le 15 février. Une requête restée lettre morte, pire Emmanuel Macron n’a pas daigné s’exprimer « sur la situation de l’aide aux personnes âgées » conduisant Force Ouvrière à dénoncer le « mépris affiché » du chef de l’Etat.

Le ministre de la santé, Agnès Buzyn, avait, quant à elle, annoncé le déblocage d’une enveloppe de 50 millions d’euros, mais ces moyens avaient été jugés largement insuffisants.

Ce « mépris » et ces solutions insuffisantes ont donc décidé l’intersyndicale à une nouvelle journée de grèves et de manifestations pour le 15 mars prochain, et, alors que la précédente avait concerné les EHPAD et les services à domicile, celle-ci est élargie à tous les établissements en charge du grand âge.

A quand un grand débat sur la vieillesse ?
Les revendications portées par les syndicats demeurent inchangées : appliquer le ratio un agent pour un résident (ce qui nécessiterait la création de 28 000 emplois), abroger la dernière réforme de la tarification dans les EHPAD, arrêter les baisses de dotations induites par la convergence tarifaire, sécuriser les contrats aidés et enfin améliorer les rémunérations et les perspectives professionnelles pour le personnel.

En outre, les syndicats soulignent la nécessité qu’au-delà « des mesures d’urgence nécessaires, un débat politique large débouchant sur la création d’une prestation autonomie soit initié afin que notre société réponde enfin dignement (…) à la question du vieillissement de la population et aux professionnels qui les accompagnent. Il s’agit ainsi d’engager une large réflexion sur le regard que porte notre société sur le vieillissement, les personnes âgées et les salariés à leur service ».

Le collectif syndical envisage déjà, si le « mépris » perdure, de se joindre au mouvement du 22 mars prévu dans la fonction publique.

* CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SUD, UFAS et UNSA, FSU et FA-FP soutenue par l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA)