Luttes et mobilisations

L’Echo Républicain - La grève s’inscrit dans la durée au centre hospitalier de Dreux

Mars 2016, par Info santé sécu social

Une centaine d’agents hospitaliers ont participé à l’assemblée générale au cours de laquelle la poursuite du mouvement a été majoritairement votée.

Le bras de fer est parti pour durer au centre hospitalier de Dreux. Une nouvelle assemblée générale, samedi, s’est traduite par la poursuite de la grève et des actions menées depuis le début du mois de février. D’autant que les élections qui ont eu lieu à la commission médicale d’établissement, il y quelques jours ne semblent pas annoncer un ralliement du corps médical, à quelques exceptions près, aux revendications des agents. « La CME a refusé de voter une motion et ne veut pas se prononcer, » regrette Jean-Pierre Servel délégué CGT, qui y voit un soutien au plan de la direction.

« Laissez nous travailler »

« On nous accuse d’être responsables de la fuite des patients, mais le déficit de l’hôpital, c’est le plan Fillon, la tarification à l’activité, la loi Bachelot qui font que les hôpitaux sont en difficulté. » Le responsable syndical n’a pas oublié qu’à l’époque où les agents travaillaient en 7h15 ils avaient accumulé « 12.000 heures supplémentaires et que l’ARS avait dû débloquer 600.000 € pour les payer. » Un scénario que les hospitaliers ne veulent pas revivre. « Laissez nous travailler, nous ne sommes pas responsables de la fuite des patients et encore moins du déficit de l’hôpital. »

Pour les syndicats, il vaut mieux chercher les difficultés financières du côté des fermetures de lits. « Le Groupement hospitalier de territoire (GHT) ne se fera pas en complémentarité avec Chartres, C’est un service qui va dominer l’autre. L’hôpital n’est pas fait pour faire entrer de l’argent dans les caisses, » ajoute Béatrice Jaffrenou (FO). Elle craint « la fermeture de 70 lits et la suppression de 55 postes. On ne s’arrêtera pas tant que l’on n’aura pas eu gain de cause. »

Les agents présents ont voté la poursuite du mouvement, avec dès ce matin, un nouveau sit-in dans le hall d’accueil de l’établissement.