Front National

L’Express.fr : Sécurité sociale : Marine Le Pen s’attaque à François Fillon

Décembre 2016, par infosecusanté

Sécurité sociale : Marine Le Pen s’attaque à François Fillon

12/12/2016

L’Express

Marine Le Pen s’est attaquée violemment à François Fillon ce dimanche lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. La présidente du Front national a laissé entendre que le candidat de la droite à l’élection présidentielle voulait "privatiser" la Sécurité sociale pour faire plaisir l’ancien PDG des assurances Axa.

"Il veut prendre comme Premier ministre M. de Castries"

"Soit nous sommes dans un système de solidarité nationale, soit comme M. Fillon veut le faire, on privatise totalement la santé. C’est clair", a-t-elle déclaré. "Je ne suis pas très étonnée de ces propositions. Manifestement il veut prendre comme Premier ministre M. de Castries qui est le patron d’Axa, on ne s’étonnera pas qu’il veuille privatiser évidemment la Sécurité sociale, hein, si vous voyez ce que je veux dire", a-t-elle ajouté.Henri de Castries, ami personnel de François Fillon, a pourtant été remplacé depuis le 1er septembreà la tête d’Axa par Thomas Buberl.

"Ça pose le problème de fond", a poursuivi la candidate du FN à la présidentielle, "ces gens-là, ils défendent des intérêts catégoriels ? Des intérêts particuliers ? Ils cherchent à ce que leurs amis peut-être aient un nouveau débouché, un nouveau marché ? Moi, ce n’est pas ce que je défends, je défends l’intérêt général des Français, l’intérêt national, l’intérêt supérieur", a-t-elle soutenu.

"Il est où François Fillon ?"

Marine Le Pen a dit par ailleurs ne voir "aucune différence" entre les propositions de François Fillon et d’Emmanuel Macron, qui a tenu un grand meeting samedi à Paris. "Ah si ! Une différence majeure ! L’un est pour augmenter la CSG, l’autre la TVA. Si c’est ça la différence, c’est dérisoire", a-t-elle raillé.

"Sur tous les sujets de fond, ils sont parfaitement d’accord. Ils s’inscrivent dans l’UE, la soumission aux traités, la politique d’austérité, ils refusent les frontières nationales, le patriotisme économique, la moindre forme de protectionnisme, ils veulent gagner de la compétitivité en effondrant les salaires, ils sont tous les deux pour la suppression de la durée légale du travail (...), pour la destruction d’un système de protection sociale auquel les Français sont extrêmement attachés", a ainsi accusé l’eurodéputée.Au sujet du candidat des Républicains, discret depuis une semaine, celle qui a passé une année 2016 très en retrait a demandé : "Il a disparu, il est où François Fillon ? Il a eu une émotion ? Il est cloué au sol ? Ça l’a congelé manifestement ? On sait plus où il est. Ça démarre déjà relativement mal."