Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

LCI- Covid-19 : Emmanuel Macron se dit "tout à fait favorable" à la levée des brevets sur les vaccins

Mai 2021, par Info santé sécu social

Après la prise de position de Washington et l’infléchissement européen, le chef de l’État s’est prononcé en faveur de la levée des brevets de fabrication des vaccins contre le Covid. Tout en considérant que la priorité était au "don de doses".

Publié le 06/5/2021
En déplacement ce jeudi 6 mai dans le premier grand vaccinodrome parisien, à la Porte de Versailles, Emmanuel Macron s’est dit "tout à fait favorable à ce que la propriété intellectuelle soit levée" sur les vaccins développés contre le Covid-19. Le chef de l’État a pris position sur ce sujet porté par l’Inde et l’Afrique du Sud, après le souhait de Joe Biden, affiché la veille, de lever les brevets de fabrication des vaccins.

Dans la foulée, l’Union européenne a esquissé un début de réponse en se disant "prête à discuter" de ce sujet mais en se montrant sceptique sur l’efficacité d’une telle mesure pour accélérer la vaccination mondiale.

Priorité donnée au "don de doses"
Alors qu’il fut l’un des premiers dirigeants à se positionner cet été en faveur d’un vaccin qui deviendrait un "bien public mondial", Emmanuel Macron avait depuis pris ses distances avec le principe. Le 23 avril par exemple, le chef de l’État avait considéré que le sujet n’était pas tant celui de levée des brevets que celui du transfert de technologie.

Cette fois, le ton est légèrement différent. "Oui nous devons évidemment faire de ce vaccin un bien public mondial", a-t-il avancé en insistant de nouveau sur la nécessité "de transférer la technologie et de savoir-faire pour qu’il y ait des plateformes qui produisent des vaccins à ARN messager en Afrique".

Cependant, le président a estimé que la priorité était donnée à court terme sur "le don de doses" et la production "en partenariat avec les pays les plus pauvres". Toujours en marge de ce déplacement, Emmanuel Macron s’est défendu, au nom de ses compagnons européens, de faire cavalier seul dans la course à la vaccination. "S’il y a eu un nationalisme vaccinal, il ne faut pas regarder du côté de l’Europe : nous avons dès le premier jour aider nos alliés, nos partenaires, décidé d’exporter vers les pays les plus fragiles" des doses.