Luttes et mobilisations

La CGT : Les salarié.e.s de L’Hôpital Privé "Le Confluent" à Nantes sont en grève depuis le lundi 1er avril, à l’appel de l’intersyndicale CGT / CFDT.

Avril 2019, par infosecusanté

Les salarié.e.s de L’Hôpital Privé "Le Confluent" à Nantes sont en grève depuis le lundi 1er avril, à l’appel de l’intersyndicale CGT / CFDT.

5 avril 2019

L’augmentation de l’activité de cet établissement rend les conditions de travail des
salarié.e.s de plus en plus difficiles.
L’absentéisme augmente significativement depuis plusieurs mois et les soignant.e.s
sont baladé.e.s d’un service à l’autre pour pallier les absences. Cette ultra polyvalence n’est favorable ni au bien-être au travail, ni à la bonne prise en charge des patient.e.s.

Les démissions se multiplient, plus de 110 en 2018 (10 % des effectifs), et déjà 30 à la fin mars. A cela s’ajoute une politique salariale en berne, les salaires sont bloqués depuis 2015 malgré des résultats budgétaires en augmentation.
Jusqu’à ce jour les actionnaires de l’établissement sont des chirurgiens qui exercent
dans les locaux. Ceux-ci font peu de cas des salarié.e.s et de leurs conditions de travail.

La qualité de la prise en charge et le bien-être des patient.e.s ne semblent plus non plus faire partie de leurs premières préoccupations.
Depuis peu, les élus ont été informés d’un projet de vente, plusieurs groupes ont été
suggérés, trois sont des acteurs habituels de l’hospitalisation privée en France, SISIO
(groupe de santé régional), VIVALTO et ELSAN (dont nous connaissons bien les
habitudes en matière de conditions de travail), le dernier est plus atypique puisqu’il s’agit du groupe chinois FOSUN (conglomérat privé chinois coté à la bourse de Shanghai).
C’est dans ce contexte qu’environ 75% des 1 200 salarié.e.s ont entamé un mouvement de grève, dès lundi matin.

Ils revendiquent :
 Une augmentation de salaire qui permette de rattraper la perte de pouvoir d’achat
accumulée depuis 2015, soit 8% ;
 Des embauches en rapport avec l’augmentation d’activité et permettant de pallier
l’absentéisme (ratio garanti patients/soignants) ;
 L’assurance, au travers des contrats de travail, qu’aucun licenciement ne serait mis en oeuvre d’ici quatre ans ;
 La garantie contractuelle du maintien des accords en vigueur dans l’entreprise
(mutuelle, prime, prévoyance…)
 Une prime liée au bénéfice de la vente : celle.ci devrait rapporter 200 à 220 millions
d’euros aux 169 actionnaires).

A ce jour et bien que le mouvement soit massivement suivi, la direction refuse toute
négociation.

Le 4 avril, environ 650 salarié.e.s grévistes ont manifesté dans le centre ville de Nantes.

Montreuil, le 5 avril 2019.