Selon le rapport annuel du Centre national de gestion des praticiens hospitaliers, plus d’un quart des postes de titulaires à temps plein sont vacants, et près de la moitié des postes à temps partiel.
Le Monde.fr avec AFP | 12.07.2018
L’hôpital souffre d’un manque chronique de titulaires : plus de 19 000 postes de médecin y étaient « statutairement vacants » en début d’année, selon le rapport annuel du Centre national de gestion des praticiens hospitaliers (CNG). Les contractuels compensent en grande partie ce déficit.
Le taux de « vacance statutaire » pour les postes à temps plein « a progressé de 0,9 point entre 2017 et 2018 » et s’établissait au 1er janvier à 27,4%, indique le rapport. Cela correspond à 15 052 postes « budgétés » mais pas « occupés statutairement » par des praticiens hospitaliers (PH).
Un taux variable selon les régions
Une grande partie de ces postes à temps plein sont toutefois « provisoirement occupés » par des praticiens contractuels : une étude du CNG réalisée en janvier 2017 estimait leur nombre à plus de 12 000.
Pour les postes de PH à temps partiel, la vacance statutaire culminait à 47 % au début de 2018, soit 4 039 titulaires manquants.
Le taux de « vacance statutaire » varie selon les régions : dans les deux catégories (temps plein et temps partiel), il est supérieur à la moyenne en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Normandie, mais inférieur en Bretagne, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les disparités dépendent aussi des spécialités médicales : l’anesthésie-réanimation, l’ophtalmologie et la radiologie font partie des moins pourvues, à l’inverse de la pédiatrie, de la chirurgie infantile et de la dermatologie.