Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Le Monde - Covid-19 : Toulouse et Montpellier en zone d’alerte maximale dès mardi

Octobre 2020, par Info santé sécu social

A l’échelle du pays, les indicateurs de l’épidémie se sont encore détériorés en vingt-quatre heures, avec une nouvelle augmentation des hospitalisations en réanimation et plus de 16 000 nouveaux cas positifs.

Le Monde avec AFP Publié hier

La liste des villes en zone d’alerte maximale va encore s’allonger. Toulouse et Montpellier passeront mardi 13 octobre en zone d’alerte maximale en raison de la dégradation des indicateurs liés à l’épidémie de Covid-19, rejoignant la plupart des grandes villes françaises, ont annoncé dimanche les préfectures concernées.

Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Lille sont passées samedi en « zone d’alerte maximale », comme c’était déjà le cas à Paris et à Aix-Marseille, ainsi qu’en Guadeloupe. A l’échelle du pays, les indicateurs de l’épidémie se sont encore détériorés en vingt-quatre heures, avec une nouvelle augmentation des hospitalisations en réanimation et plus de 16 000 nouveaux cas positifs, selon les chiffres publiés dimanche par Santé publique France.

Les admissions en réanimation s’élevaient à 1 483 patients dimanche, un record depuis mai. Depuis le début de l’épidémie, plus de 32 500 décès ont été recensés en France.

La zone d’alerte maximale est atteinte lorsque le taux d’incidence dans la population générale dépasse 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur les sept derniers jours, quand il dépasse 100 chez les plus de 65 ans, et si le taux d’occupation des lits en service de réanimation par des patients Covid-19 atteint 30 % dans la région.

Elle suppose notamment la fermeture des bars et des salles de sport, un protocole renforcé dans les restaurants ou encore des jauges réduites dans les amphithéâtres d’universités et dans les centres commerciaux.

« Caractéristiques épidémiques inquiétantes »
Le ministre de la santé, Olivier Véran, avait prévenu jeudi que Toulouse, quatrième ville de France, et Montpellier, « qui présentent des caractéristiques épidémiques inquiétantes », pourraient suivre le même chemin rapidement. Le préfet d’Occitanie et de Haute-Garonne, Etienne Guyot, avait réuni dans l’après-midi par audioconférence plusieurs maires de la métropole de Toulouse pour leur faire part de ce nouveau stade d’alerte, synonyme de nouvelles restrictions.

« Dix-sept communes de l’agglomération toulousaine passent du niveau d’alerte renforcée au niveau d’alerte maximale. De plus, un certain nombre de communes (…) qui appartiennent au bassin de vie toulousain vont passer en niveau d’alerte renforcée », a rapporté le préfet dans un communiqué.

Dans l’Hérault, les 31 communes de la métropole de Montpellier passent également en alerte maximale ainsi que sept communes attenantes, a annoncé la préfecture. Vendredi, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Montpellier, qui a activé le niveau 1 de son plan blanc depuis la mi-septembre, annonçait la déprogrammation d’une partie de ses activités opératoires « pour faire face à l’afflux de patients atteints du Covid-19 ».

Avant le week-end, 68 patients atteints de Covid-19 étaient hospitalisés au CHU, dont 24 « dans des services de soins critiques ». Le centre hospitalier dispose en tout de 76 lits dédiés aux patients Covid-19, précisait-il encore. Dans son dernier bulletin publié vendredi, l’agence régionale de santé (ARS) Occitanie fait part de 157 hospitalisations (dont 47 en réanimation) dans l’Hérault, et 145 (dont 40 en réanimation) en Haute-Garonne.

Les mesures prolongées à Marseille
A Aix-Marseille, toutes ces mesures sont reconduites pour quinze jours supplémentaires, soit jusqu’au 27 octobre, a annoncé le préfet des Bouches-du-Rhône dimanche soir. Il s’appuie notamment sur un avis des autorités régionales de santé (ARS PACA) qui exliiquent qu’après deux semaines d’inflexion à la fin de septembre dans le département, « la situation actuelle ne fait plus montre d’une amélioration mais d’une stabilisation sous forme de plateau ».

Polynésie : le président Fritch positif au Covid-19, deux jours après avoir vu Macron
Deux jours après avoir rencontré Emmanuel Macron à Paris, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a été testé positif au Covid-19 à son retour à Tahiti, a annoncé dimanche un communiqué de son service de communication. « Le président, Edouard Fritch, a été déclaré positif à la Covid-19 à son retour de Paris », affirme le communiqué. « Par mesure de précaution et de protection, sa compagne, qui a voyagé à ses côtés, a également été testée et est négative », selon le texte.

Edouard Fritch (68 ans) a rencontré le président Macron jeudi, avant de reprendre l’avion le lendemain pour Papeete. Il a effectué un prélèvement samedi soir, « car il avait un peu de fièvre et des douleurs articulaires ». Le résultat s’est révélé « positif » dans la nuit de samedi à dimanche, a précisé le communiqué. Lors de son séjour à Paris, Edouard Fritch a aussi rencontré le premier ministre, Jean Castex, et le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, une semaine plus tôt, ainsi que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, lundi 5 octobre.

Edouard Fritch « avait été déclaré négatif au test RT-PCR effectué à Paris, trois jours avant son départ », a rapporté son service de communication. C’est lors d’un nouveau test, effectué à Tahiti, qu’il a été déclaré positif. Il a été placé en septaine, un isolement de sept jours. Selon le communiqué, son état n’est « pas préoccupant ». Plusieurs ministres de son gouvernement, restés à Tahiti, ont aussi été testés positifs ces derniers jours.

Enquête après un spectacle de Dieudonné en Meurthe-et-Moselle
Une enquête de gendarmerie a été diligentée après un spectacle en Meurthe-et-Moselle de l’humoriste polémique Dieudonné, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes dont beaucoup n’étaient pas masquées, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Le spectacle s’est tenu vendredi soir dans l’ancienne scierie de la commune de Favières, a rapporté à l’Agence France-Presse Valérie Hoffmann, la maire de ce village d’environ 600 habitants, situé dans le sud du département.

Précisant avoir été alertée par ses adjoints, chez qui ceux qui désiraient savoir où était organisé le spectacle s’étaient rendus, elle a constaté qu’il y avait dans la scierie « environ 300 à 400 personnes », dont à peine « la moitié était masquée ». « Les gendarmes sont venus en nombre et ils ont fait des contrôles », a-t-elle ajouté.