Les deserts médicaux

Le Monde.fr : La pénurie de généralistes, symptôme de la progression des « déserts médicaux » en ville comme à la campagne

Mars 2022, par infosecusanté

Le Monde.fr : La pénurie de généralistes, symptôme de la progression des « déserts médicaux » en ville comme à la campagne

Face à un problème de plus en plus aigu, de nombreux candidats à la présidentielle brandissent la contrainte à l’installation pour les médecins. Une solution, écartée jusqu’ici par le gouvernement, qui provoque l’opposition dans la communauté médicale.

Par Camille Stromboni

Publié le 14/03/2022

En matière de santé, il n’est pas un programme électoral dans lequel le sujet des déserts médicaux ne figure en tête. La pénurie de médecins « est un des problèmes les plus importants aujourd’hui de notre pays », reconnaissait ainsi Emmanuel Macron en décembre, assurant qu’il ne « laissera[it] pas des déserts médicaux supplémentaires se faire ». Le chef de l’Etat, dans sa lettre de candidature diffusée jeudi 3 mars, a de nouveau promis de les faire « reculer ».

Depuis 2017, les fractures n’ont pourtant cessé de se creuser. Au premier rang, pour accéder à l’un des premiers chaînons du soin : le médecin généraliste. Selon les indicateurs calculés par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, à partir de données publiques, l’érosion s’est accélérée entre 2017 et 2021.

La densité médicale par département, soit le nombre de médecins généralistes (libéraux exclusifs et exercice mixte) par rapport à la population, a diminué en moyenne de 1 % par an en France sur cette période. La baisse moyenne s’élevait à 0,77 % sous le quinquennat précédent. Les trois quarts des 100 départements français voient leur situation se dégrader, seuls dix-sept se trouvent en stagnation, huit en amélioration.