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Le Monde - le Conseil d’Etat annule le limogeage de Christophe Lannelongue, ex-directeur de l’ARS du Grand-Est

Décembre 2020, par Info santé sécu social

Le Monde

Le Conseil d’Etat a annulé jeudi 10 décembre le renvoi de Christophe Lannelongue, ex-patron de l’agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, démis de ses fonctions au début d’avril après des propos controversés sur des suppressions de postes au CHRU de Nancy.

Dans une décision publiée sur son site Internet, la plus haute juridiction administrative fait droit à la requête déposée par Christophe Lannelongue qui critiquait un « excès de pouvoir » dans la manière dont le décret mettant fin à ses fonctions avait été pris.

Le Conseil d’Etat souligne que Christophe Lannelongue aurait dû être informé par avance de l’intention du gouvernement, afin de lui permettre de « prendre connaissance des motifs de son éviction » et de faire connaître d’éventuelles « observations ». Il n’en avait été informé que le jour même.

« Tous les fonctionnaires ont droit à la communication personnelle et confidentielle de toutes les notes, feuilles signalétiques et tous autres documents composant leur dossier, soit avant d’être l’objet d’une mesure disciplinaire ou d’un déplacement d’office, soit avant d’être retardés dans leur avancement à l’ancienneté », rappelle le Conseil d’Etat.

Colère de nombreux élus lorrains et du personnel médical

Directeur général de l’ARS Grand-Est depuis janvier 2017, M. Lannelongue avait été limogé le 8 avril, alors que la crise due au coronavirus était particulièrement virulente dans la région. Il avait déclaré quelques jours plut tôt qu’il n’y avait « pas de raison de remettre en cause » les suppressions de 174 lits et de 598 postes prévues sur cinq ans à l’hôpital de Nancy.

Ces propos avaient aussitôt suscité l’ire de nombreux élus lorrains et du personnel médical, le ministre de la santé, Olivier Véran, annonçant la suspension de tous les plans de réorganisation d’hôpitaux.

En novembre, le maire socialiste de Nancy, Mathieu Klein, avait invité le ministre de la santé à effectuer une visite au CHRU et à confirmer sans ambiguïté le maintien des postes et des lits. Il demandait également la reprise de la dette du CHRU et un « accompagnement » dans le schéma de réorganisation de l’établissement, qui nécessite un investissement de 675 millions d’euros.

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