Luttes et mobilisations

Le Quotidien du médecin - Manif pour l’hôpital le 14 novembre : l’UFML-S appelle les médecins de ville à fermer leur cabinet en signe de solidarité

Octobre 2019, par Info santé sécu social

PAR LOAN TRANTHIMY - PUBLIÉ LE 28/10/2019 - MIS À JOUR LE 29/10/2019

Alors que les personnels hospitaliers sont appelés à une grande manifestation le jeudi 14 novembre, l’UFML-Syndicat (UFML-S) invite les médecins de ville à être solidaires de l’hôpital public, en cessant leur activité à cette date.

Pour le syndicat présidé par le Dr Jérôme Marty, l’hôpital public, « notre bien commun », est victime d’une série de politiques sanitaires qui ont entraîné des difficultés décriées par les hospitaliers : manque de moyens, déstructuration des équipes, épuisement des acteurs, pénuries professionnelles, délais et sous rémunération des internes…

États généraux

Refusant de voir dans cet appel « une convergence des luttes », le Dr Jérôme Marty n’en estime pas moins « qu’il faut arrêter de mettre des barrières » entre la ville et l’hôpital. « Nous avons toujours prôné le décloisonnement entre la ville et l’hôpital. Nous n’avons qu’une médecine et notre responsabilité commune est de refuser son effondrement. En aidant l’hôpital, on aide la ville », déclare au « Quotidien » le généraliste de Haute-Garonne.

Pour remédier au système de santé en crise, l’UFML-S demande au gouvernement d’ouvrir sans délai de vrais états généraux de la santé, copilotés par les représentants des patients et des soignants. À ses yeux, deux mesures prioritaires doivent être prises : la mise en place d’une nouvelle gouvernance du soin à l’hôpital comme en médecine de ville avec « une cogestion par les représentants des soignants, des patients et de l’administration » et une réforme de la gestion financière de la santé. « Il faut redimensionner l’ONDAM (objectif national des dépenses de l’assurance-maladie) qui comprend tout et n’importe quoi, comme les salaires à l’hôpital ». Afin de sanctuariser la rémunération des personnels hospitaliers et éviter d’utiliser la masse salariale comme variable d’ajustement budgétaire, le médecin suggère de « créer une enveloppe spécifique » pour ce poste de dépenses hors ONDAM. 

L’UFML-S espère que son appel va être suivi par les médecins de terrain mais aussi par les autres syndicats de médecins libéraux.