L’hôpital

Le figaro.fr : « La situation à l’hôpital est catastrophique », alerte le président de la commission médicale d’établissement de l’APHP

Novembre 2021, par infosecusanté

Le figaro.fr : « La situation à l’hôpital est catastrophique », alerte le président de la commission médicale d’établissement de l’APHP

Publié le 13/11/2021

Selon Rémi Salomon, « on est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l’hôpital ».

« Il faut un signal fort dès maintenant ». Sur franceinfo, vendredi 12 novembre, le président de la commission médicale d’établissement de l’APHP Rémi Salomon a adressé un message au gouvernement. « On est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l’hôpital », a-t-il alerté. Le médecin décrit la situation en région parisienne comme « catastrophique » et « très très inquiétante dans beaucoup d’autres régions ». Et pour lui, cela ne date pas d’hier : « C’est la conséquence d’une politique qui a été menée depuis des années où on a donné des moyens à l’hôpital uniquement sur des critères budgétaires. On fixe le budget de l’hôpital a priori, sans tenir compte des vrais besoins ».

Rémi Salomon s’inquiète notamment des professionnels de santé qui ont envie de partir, « et il y en a beaucoup », selon lui. « Ce qui ne va pas, c’est qu’on manque de personnes. Cela fait des années », a-t-il déploré au micro de franceinfo. Et de prendre un exemple : « Il y a deux ans, pendant la dernière épidémie de bronchiolite, j’alertais sur le fait qu’on envoyait des nourrissons à 200km de Paris parce qu’on n’avait plus de places pour les hospitaliser ».

« On a été obligés de refuser une greffe de foie »
Pour le responsable à l’APHP, « il manque surtout du personnel infirmier », mais « il y a aussi [...] des services d’urgences qui ferment faute de médecins, des blocs opératoires qui ne tournent pas parce qu’on manque d’anesthésistes-réanimateurs et d’infirmières-anesthésistes ». Conséquence directe : « Un gamin qui a une fracture qu’on doit opérer en urgence peut attendre deux ou trois jours, on a été obligés de refuser une greffe de foie récemment pour un enfant ».

Une situation « inacceptable » pour Rémi Salomon, qui pousse un « cri d’alarme » et en appelle aux autorités. « On entend des responsables qui nous disent qu’ils ont mis beaucoup d’argent, c’est vrai, mais on a pris tellement de retard qu’il faut mettre plus d’argent ».