Luttes et mobilisations

Le journal de Saône et Loire - Grève aux urgences de Chalon : du personnel réquisitionné par les forces de l’ordre sur arrêté prefectoral

Mai 2019, par Info santé sécu social

La situation ne s’arrange pas au service des urgences du centre hospitalier de Chalon. Devant l’absence totale de personnel, c’est le préfet qui a décidé d’une réquisition d’infirmiers et d’aides-soignants.

Grosse surprise samedi soir pour des agents du service des urgences du centre hospitalier de Chalon-sur-Saône : ils ont reçu la visite de gendarmes et policiers venus leur remettre un arrêté préfectoral de réquisition. Les agents ciblés ont ainsi eu l’obligation de rejoindre leur poste de travail ce dimanche matin. "C’est exceptionnelle mais la seule motivation c’est la continuité des soins" avançait le directeur délégué de l’hôpital.

Une procédure qui intervient dans un contexte de grève et d’agents se déclarant inaptes à prendre leur poste. "Ce dimanche, nous n’avions aucun infirmier pour assurer le fonctionnement du service ni-même les sorties Smur. Expliquait ce dimanche matin, le directeur délégué de l’établissement, Fabrice Cordier. Une procédure de réquisition a été mise en place par l’ARS et la préfecture pour assurer la poursuite des activités pour le poste de ce matin, car aucun agent ne s’est déclaré apte."

L’arrêté préfectoral a été remis à chacune des personnes signalées sur le planning et leur demandant de "venir assurer leur fonction sur la période définie".

Au service des urgences, l’organisation reste délicate à l’image de celle mise en place samedi : l’UMU, Unité de médecine d’urgence est toujours fermée et seuls "Les urgences à caractère vital restent assurées." encore toute cette journée de dimanche.

La direction souhaite maintenant un retour des agents et des syndicats après les propositions de renforcement d’effectif annoncées samedi matin, à partir du mois de juillet. "Il faut que l’on trouve une issue favorable pour arriver à un retour normal du fonctionnement du service." concluait Fabrice Cordier ce dimanche matin.

Lionel Janin