Les professionnels de santé

Le quotidien du médecin - Le gouvernement veut 1 400 maisons de santé dès 2018

Mai 2016, par Info santé sécu social

Sophie Martos
Dans le cadre du troisième comité interministériel des ruralités qui s’est tenu vendredi dernier à Privas (Ardèche), le Premier ministre Manuel Valls, accompagné de Marisol Touraine, a affiché sa volonté de développer significativement le réseau des maisons de santé pluriprofessionnelles.

« Nous avons décidé de porter à 1 400 le nombre de maisons de santé sur l’ensemble du territoire », déclaré le chef du gouvernement lors de l’inauguration de la maison de santé du Teil. L’exécutif veut atteindre ce chiffre d’ici à 2018, ont précisé les services de Jean-Michel Baylet, ministre en chargé de l’Aménagement du territoire et de la ruralité.

Actuellement, on dénombre 798 MSP en France dont 11 en Ardèche. « Ces implantations sont un vrai succès. Il y a une demande forte pour de telles structures », a plaidé le Premier ministre. Cette décision correspond donc à la création d’environ 600 structures supplémentaires d’ici à 2018. Elles pourront bénéficier des nouveaux modes de rémunération (NMR), dont les modalités ont été fixées en février 2015 par un arrêté.

Le député PS de l’Ardèche Olivier Dussopt, également maire d’Annonay et président de l’Association des petites villes (APVF), a salué cette dynamique pour combattre la désertification. En Ardèche, « la densité de médecins est inférieure de 20 % aux moyennes régionales et nationales, de 40 % pour les spécialistes, et 16 % de la population (...) résident à plus de trente minutes d’un service d’urgence », a-t-il précisé dans un communiqué.

800 nouveaux CESP pour les jeunes médecins

D’autres mesures ont été annoncées dont la création de 800 bourses supplémentaires – s’ajoutant aux 1 750 existantes – délivrées aux jeunes médecins dans le cadre des contrats d’engagement de service public (CESP) « pour les inciter à s’implanter dans les déserts médicaux », a indiqué Manuel Valls.

Mis en place en 2010, ce dispositif permet aux signataires, à partir de la deuxième année d’étude, de percevoir une allocation mensuelle de 1 200 euros brut pendant la durée de leur formation. En contrepartie, une fois diplômés, ils s’engagent à exercer à temps plein dans une zone déficitaire durant un nombre d’années équivalent à la durée de versement de la bourse (avec l’obligation de pratiquer les tarifs conventionnés).