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Le quotidien du médecin - "Première année commune aux études de santé"(PACES) - le tirage au sort ressort du chapeau, les carabins en alerte

Janvier 2017, par Info santé sécu social

Sophie Martos

Le gouvernement envisage à nouveau d’appliquer en dernier recours le tirage au sort pour arbitrer l’entrée d’étudiants en première année de licence dans certaines filières en tension (STAPS, psychologie...).

Selon « Le Monde », un projet d’arrêté, examiné ce mardi au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), prévoit de retenir de nouveaux critères lors de la répartition des candidats en licence après leur préchoix sur le portail d’APB (admission post-bac)*.

Pour départager les étudiants, ce texte donnerait la priorité aux candidats de l’académie d’obtention du bac, à sa ville de résidence et à l’ordre de ses vœux. Le statut familial ferait son entrée en tant que critère d’admission. La priorité serait alors accordée aux mariés, pacsés, en concubinage ou ayant une ou plusieurs personnes à charge.

Toutefois, si, à l’issue de cette procédure, le nombre de candidats excédait encore la capacité d’accueil de la filière, le texte prévoit l’autorisation du tirage au sort.

Le vote consultatif du CNESER prévu ce mardi 17 janvier a finalement été repoussé et aucune nouvelle date n’a pas été fixée, a expliqué au « Quotidien » l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Rien n’indique noir sur blanc que la première année commune aux études de santé (PACES) soit concernée par ce projet d’arrêté.

Le spectre de la sélection à l’entrée de la PACES

Néanmoins, cette affaire fait écho à la polémique de mai 2016 lorsqu’avait été sérieusement envisagée par le rectorat la sélection des étudiants en PACES par tirage au sort en Ile-de-France, après avoir reçu un nombre d’inscriptions trop élevé par rapport à la capacité d’accueil des universités.

Cette hypothèse avait reçu un accueil glacial de la part des étudiants et de l’ANEMF, conduisant le rectorat de Paris et le ministère de l’Enseignement supérieur à faire machine arrière. Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, avait d’ailleurs promis de « tout faire pour que le tirage avant la première année de médecine n’existe jamais ». Selon nos informations, le ministère de la Santé a réaffirmé sa position ferme contre le tirage au sort en PACES