Le droit à la contraception et à l’IVG

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Septembre 2018, par infosecusanté

IVG : reprise de l’activité à l’hôpital du Bailleul, dans la Sarthe, après neuf mois d’arrêt

Coline Garré

| 07.09.2018

L’hôpital sarthois du Bailleul, situé entre Angers et Le Mans, pourra reprendre fin septembre son activité d’interruption volontaire de grossesse (IVG) stoppée depuis le début de l’année, a annoncé ce 7 septembre Marlène Schiappa.

« Depuis janvier 2018, le Pôle Santé Sarthe et Loir avait suspendu l’activité l’IVG. Cette situation était liée à la démographie médicale dans le département de la Sarthe, au départ à la retraite du médecin qui réalisait les IVG et au fait que trois des quatre praticiens présents avaient fait valoir leur clause de conscience », précise le communiqué. Selon le ministère, aucune IVG n’a pour autant été refusée en Sarthe malgré la fermeture du service, qui a réalisé 67 IVG en 2017 ; les plus urgentes (devant être réalisées dans un délai inférieur à 10 jours) ont été réalisées au Centre hospitalier du Mans ou à Angers.

Une nouvelle organisation a été décidée ce jour : le médecin qui n’a pas fait valoir sa clause de conscience a vu son temps de travail passer de 60 à 100 % au 1er juillet 2018 ; les sages-femmes de l’établissement peuvent réaliser les IVG médicamenteuses sous la responsabilité du médecin ; et en l’absence du médecin, les établissements de santé environnants assureront la continuité des soins. Ce dispositif sera évalué et conforté si nécessaire début 2019, précise le ministère. Un médecin à temps partiel devrait être recruté en début d’année prochaine, fait savoir l’hôpital du Bailleul. « Le dispositif reste un peu fragile, l’idéal serait d’avoir deux médecins à temps plein », selon la direction.

« L’IVG est un droit. Aucune femme en France ne peut être empêchée dans les faits d’accéder à l’IVG, en Sarthe comme ailleurs », déclare Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.