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Lequotidiendumedecin.fr : Le plan des communistes pour « stopper le désastre » dans les hôpitaux

Juin 2018, par infosecusanté

Le plan des communistes pour « stopper le désastre » dans les hôpitaux

Marie Foult

| 13.06.2018

Le Parti communiste français (PCF) a présenté ce mercredi son plan d’urgence pour l’hôpital, à l’issue d’une visite de son secrétaire national Pierre Laurent à l’hôpital Lariboisière (Assistance publique - Hôpitaux de Paris). L’établissement, au sein d’un groupement avec les hôpitaux Saint-Louis et Fernand-Widal, est en pleine restructuration.
Ce « plan d’avenir » est concomitant au « tour de France des hôpitaux » engagé par les parlementaires communistes, dont la sénatrice du Val-de-Marne Laurence Cohen. « Il faut stopper le désastre que l’on a constaté dans chacun des quelque 100 hôpitaux visités, assène-t-elle. On se rend compte de l’énorme souffrance des personnels, due aux regroupements et aux efforts financiers demandés, qui n’est entendue nulle part ! »

Parmi les requêtes immédiates du PCF, un moratoire sur les fermetures de services, l’arrêt des ventes de biens immobiliers (notamment au sein de l’AP-HP) et la fin des restructurations « menées sans concertation ». Autre urgence : la création de 100 000 emplois hospitaliers (toutes catégories), pour mettre un terme à la « souffrance des personnels », des malades et à la pénurie médicale qui frappe de nombreux hôpitaux.
Gel des dettes, ONDAM à 4,5 %...
« Nous sommes arrivés à un point où le nombre de postes vacants entraîne de la concurrence entre établissements publics, qui débauchent médecins et paramédicaux pour les faire venir chez eux », se désole Fabien Cohen, chirurgien-dentiste et membre de la commission santé du PCF.
Ces créations de postes pourraient être financées par la suppression de la taxe sur les salaires (pour 4 milliards d’euros), suggère Fabien Cohen. Il demande aussi la suppression du numerus clausus pour augmenter « les recrutements d’étudiants et d’élèves ».
Les communistes réclament en outre le desserrement de la contrainte budgétaire avec un gel du remboursement des dettes hospitalières et un audit sur les causes de cet endettement. Autre requête : un plan d’investissement dans l’immobilier et dans les moyens techniques, numériques et médicaux.
Enfin, le PCF ne perd pas de vue la prochaine loi de financement de la Sécu, discutée à l’automne. Il souhaite la suppression des enveloppes fermées, un ONDAM à 4,5 % pour 2019 et la suppression de la tarification à l’activité (T2A) dans les hôpitaux.
L’ensemble de ces mesures sera rappelé le 5 juillet à l’Assemblée nationale. Les parlementaires communistes feront un point d’étape après six mois de tour de France des hôpitaux.