Europe

Lequotidiendumedecin.fr : Les jeunes médecins cessent leur grève de la faim en Pologne mais continuent de réclamer plus de moyens

Octobre 2017, par infosecusanté

Les jeunes médecins cessent leur grève de la faim en Pologne mais continuent de réclamer plus de moyens

30.10.2017

Quelque 80 internes polonais qui poursuivaient depuis le 2 octobre une grève de la faim pour réclamer une augmentation du budget consacré à la Santé ont cessé leur action lundi, tout en annonçant la poursuite de leur mouvement, faute d’une réponse adéquate de la part du gouvernement conservateur.

« À cause de l’ignorance et de l’arrogance du pouvoir nous arrêtons notre grève de la faim », a déclaré Jaroslaw Bilinski, un des leaders du mouvement, annonçant que désormais les internes allaient refuser les heures supplémentaires dans les établissements où ils travaillent, au risque de perturber leur fonctionnement.

Plusieurs réformes ont bien été menées ces derniers mois pour améliorer l’accès aux soins dans les hôpitaux publics aux non-cotisants, organiser les hôpitaux en réseau pour améliorer le suivi des malades, simplifier le financement du système de santé… Mais l’impact de ces changements reste à vérifier et pourrait être réduit, faute d’argent, du moins à moyen terme. Les internes demandent que les crédits pour la santé soient portés de 4,7 % du PIB cette année, à 6,8 % d’ici à trois ans.

500 à 700 euros de salaire pour un interne

Le ministre, Konstanty Radziwill, s’est dit satisfait de l’arrêt de la grève de la faim, estimant que « leurs revendications étaient déjà réalisées ou en train d’être mises en œuvre ». Un projet portant les dépenses pour la santé à 6 % du PIB en 2025 a en effet été adopté récemment.

Mais l’autre problème douloureux du pays est l’émigration de jeunes médecins, poussés surtout par l’insuffisance des salaires (pour un interne la rémunération de base est de 500 à 700 euros, qu’il arrondit un peu avec des gardes de nuit). Selon le Conseil des médecins, 25 000 médecins polonais travaillent actuellement à l’étranger, dont 13 000 dans l’Union européenne.

Avec AFP