Front National

Lequotidiendumedecin.fr : Sur la santé et la Sécu, Marine Le Pen étrille François Fillon et Marisol Touraine

Décembre 2016, par infosecusanté

Sur la santé et la Sécu, Marine Le Pen étrille François Fillon et Marisol Touraine

Marie Foult

09.12.2016

Marine Le Pen, la candidate du Front national pour la présidentielle, a attaqué le programme de François Fillon, lors d’un discours vendredi après-midi sur le thème de la santé, en présence de son collectif d’usagers.

« En lisant le programme de François Fillon, j’ai la nausée, j’espère que cela passera car je sais que cela fait partie du petit risque... », a ironisé la présidente du FN, faisant référence à la volonté du candidat de la droite de cantonner le rôle de l’assurance-maladie aux pathologies graves. « Le Dr Fillon nous prescrit un modèle ultralibéral à l’américaine, où les classes moyennes seront défavorisées, pour quelqu’un qui met en avant la famille, il y a encore du travail », a-t-elle lancé.

Achever le malade

La candidate frontiste n’a pas épargné non plus le bilan de Marisol Touraine, qui vient « d’achever le malade, en annonçant un nouveau plan d’économies d’1,5 milliard d’euros à l’hôpital », alors que « les soignants sont soumis à des conditions de travail déplorables, que l’hôpital doit assumer le poids d’une immigration de plus en plus lourde, sans parler des urgences et des patients mal orientés qui attendent des heures ».

Dans ce contexte, Marine Le Pen le martèle : le système de la Sécu doit respecter le principe de solidarité nationale. « Ceux qui voudront la privatiser me trouveront sur leur chemin », a-t-elle prévenu.

Elle souhaite recruter davantage de médecins et relever le numerus clausus, sans préciser de combien. Pour sensibiliser les étudiants au problème des déserts médicaux, la candidate FN veut développer les stages d’internes en zones désertifiées. Elle entend aussi « redonner le goût de l’exercice libéral alors que les contraintes se surajoutent années après années ».

AME, fraude, prix du médicament…

Marine Le Pen souhaite sans surprise supprimer l’aide médicale d’État (AME) et la remplacer par une aide restreinte aux urgences vitales et aux maladies graves et contagieuses. Elle veut aussi faire recouvrer « les créances laissées dans les hôpitaux français par des ressortissants étrangers », et érige la lutte contre la fraude en priorité, notamment via une carte Vitale biométrique attachée à la carte d’identité.

D’autres mesures sont avancées : autoriser la vente de médicaments à l’unité, réguler le prix des médicaments innovants, développer les dispositifs de santé connectée pour aider les patients chroniques ou encore les instruments de télésurveillance et téléassistance pour veiller sur les personnes âgées à domicile.

« Les jeunes ne demandent qu’à travailler, il suffit d’une volonté politique pour que la santé reste une priorité régalienne et ne soit pas déléguée à des sociétés privées », a conclu Marine Le Pen, applaudie par les militants.