Luttes et mobilisations

Lequotidiendumedecin.fr : Urgences : plus de 200 services en grève, nouvelle mobilisation à l’hôpital le 11 septembre

Juillet 2019, par infosecusanté

Urgences : plus de 200 services en grève, nouvelle mobilisation à l’hôpital le 11 septembre

Par Sophie Martos -

Publié le 24/07/2019

La grève des urgences démarrée mi-mars à Paris a continué de s’étendre en juillet pour toucher plus de 200 services à ce jour, selon le collectif Inter-urgences, qui réclame toujours plus de lits, d’embauches et des hausses de salaires malgré des avancées locales.

« On en est à 203 services en grève », a assuré à l’AFP Hugo Huon, président de l’Inter-urgences et infirmier, évoquant en outre une « vingtaine de services en grève mais pas avec le collectif ».

À Nantes par exemple, une trentaine de personnes s’est rassemblée dans le centre-ville. Les personnels médicaux pouvaient compter dans leur rang quelques patients venus les soutenir. « Nous sommes aussi concernés. Les patients souffrent, on ne peut plus laisser cette situation comme ça. Nous voulons faire bouger les lignes », explique au « Quotidien », Réjane Thomasic, ex-aide-soignante de la région nantaise, mobilisée aux côtés des urgentistes.

Mi-juin, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait annoncé 70 millions d’euros pour financer une prime de risque de 100 euros net mensuels pour les personnels des urgences et faciliter les recrutements dans les services en tension cet été, sans satisfaire les grévistes qui ont battu le pavé début juillet.

Mobilisation nationale le 11 septembre

Certains établissements à l’instar de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) souhaitent « mettre en place des protocoles d’accord locaux et éteindre le feu », explique au « Quotidien » le Dr Christophe Prudhomme, porte-parole de l’AMUF. Selon le collectif Inter-urgences, la grève a pris fin à l’hôpital Trousseau il y a une quinzaine de jours avec ce plan. En revanche, à l’hôpital Saint-Antoine, d’où est parti le mouvement après une série d’agressions, même si les personnels ont massivement soutenu les propositions de l’AP-HP, ils n’ont pas suspendu la grève. Ils estiment que l’ensemble des problématiques ne sont pas réglées. « Le problème est que les moyens proposés sont piqués à d’autres services dans lesquels il y aura des suppressions de postes et de lits », explique le Dr Prudhomme.

Les syndicats souhaitent maintenant étendre le mouvement à l’ensemble du monde hospitalier à la rentrée et prévoient « une journée de mobilisation le 11 septembre », précise le Dr Prudhomme. « Les revendications sont les mêmes pour les services : effectifs, rémunération et lits », conclut-il.