Les retraites

Liberation.fr : Retraites : le Modem votera « certainement » contre la réforme par amendement

Septembre 2022, par infosecusanté

Liberation.fr : Retraites : le Modem votera « certainement » contre la réforme par amendement

Le chef de file du parti centriste à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Mattei, rejette l’adoption au forceps envisagée par le gouvernement et appelle à « une concertation ».

par Léna Coulon et AFP

publié le 20 septembre 2022 à 16h01

Le Modem continue de faire monter la pression sur la macronie. Après l’avertissement ce week-end du président du parti, François Bayrou, hostile à un « passage en force » de la réforme des retraites, voilà celui du chef des députés centristes à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Mattei. Son groupe « ne pourra pas accepter une réforme, petite ou grande, à travers un amendement », a-t-il assuré à l’issue d’une réunion avec ses collègues du palais Bourbon, ce mardi matin, avant d’affirmer que leur position sera « certainement de voter contre cet amendement ».

C’est un revirement pour Jean-Paul Mattei qui, il y a quelques jours encore, confiait selon le Parisien « être pour » cette méthode. Celui-ci appelle désormais à « une concertation qui permettra après d’être dans le bon moment politique », alors que, la veille, les syndicats ont menacé de rompre les discussions, voire d’appeler à la manifestation ou la grève, face à l’intransigeance du ministre du Travail, Olivier Dussopt.

Dans le viseur du patron des députés Modem, la stratégie envisagée par le gouvernement de faire passer la réforme des retraites par un amendement glissé dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui sera adopté avant la fin de l’année. En ayant, si besoin, recours à l’article 49.3 pour se passer du vote des députés.

« Un amendement, ce n’est pas un gros mot », a temporisé ce lundi soir le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Franck Riester, sur LCP et Public Sénat. Avant d’assurer qu’il ne s’agit pour l’instant que d’« une des options » et que l’exécutif n’a « pas encore pris la décision ».