Industrie pharmaceutique

Mediapart : Vaccins : les bénéfices du doute

Décembre 2017, par infosecusanté

Vaccins : les bénéfices du doute

17 décembre 2017

Par Caroline Coq-Chodorge

L’obligation de vaccination des enfants sera étendue, de trois vaccins aujourd’hui, à onze vaccins à partir de janvier. Face aux craintes des effets secondaires, les autorités de santé dénoncent une « désinformation ». Pourtant, des recherches scientifiques sont conduites, dans l’adversité, sur de potentiels effets rares mais graves.

« C’est du pipeau » : invité par Mediapart à débattre sur le choix d’étendre l’obligation vaccinale, Alain Fischer, professeur d’immunologie pédiatrique, a vite évacué le sujet des effets indésirables des vaccins. Les autorités sanitaires et les laboratoires pharmaceutiques reconnaissent quelques risques rarissimes : réactions allergiques, syndrome de Guillain-Barré 3, narcolepsies. Interrogée le 26 juillet dernier sur la nocivité des adjuvants des vaccins, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, a balayé le sujet devant l’Assemblée nationale, cinglante : « Nous sommes dans l’irrationnel le plus total. Nous travaillons aujourd’hui à lutter contre les réseaux sociaux et à lutter contre la désinformation. "
.La question des vaccins a débordé du champ scientifique, dans tous les sens. C’est devenu un sujet de controverse, où chacun est sommé de prendre position, pour ou contre, sans nuances, en évacuant la part de doute propre à toute question scientifique.

À part quelques cercles minoritaires qui versent dans le complotisme, alimentés en arguments caricaturaux par des professeurs de médecine vieillissants 3, personne ne remet en cause la balance bénéfice/risque extrêmement favorable des vaccins administrés aux enfants. Certains médecins peuvent cependant contester le bénéfice des vaccins 3 contre le pneumocoque, le méningocoque ou l’hépatite B, qui seront obligatoires début 2018.

 1Pour y voir un peu plus clair sur ce sujet complexe, il faut lire le livre de Lise Barnéoud, Immunisés ? Un nouveau regard sur les vaccins (Premier Parallèle, 2017), qui a trouvé un chemin d’équilibriste dans la controverse. Vaccin par vaccin, elle en rappelle l’histoire, les bénéfices souvent perdus de vue, parfois discutables, et elle n’élude pas le sujet des effets indésirables. « La vaccination est donc victime de son succès, écrit-elle. Mais je crois qu’elle est aussi, et peut-être plus encore, victime d’un manque d’information et de transparence sur ses risques. L’inconnu et l’opacité pèsent lourd dans l’appréciation des balances bénéfice-risque. Le soupçon paralyse l’intelligence, alors qu’un risque connu peut être affronté, pondéré, relativisé. »

Dans une comparaison internationale entre 67 pays de l’« État de la confiance dans les vaccins » 3 en 2016, la France est le pays le plus méfiant, avec 41 % d’opinions négatives. Et ce doute diffus résiste à l’information. Au cours de la concertation citoyenne sur les vaccins, conduite en 2016, deux jurys, l’un de professionnels de santé, l’autre de citoyens, ont conduit de nombreuses auditions d’experts, de scientifiques, d’associations de patients. Au bout du compte, les citoyens ont préconisé le développement de la recherche de « vaccins avec le moins d’effets indésirables possible pour le plus grand nombre ».

Les professionnels de santé recommandent eux aussi « d’engager et soutenir des recherches ciblées spécifiques et suivies sur les effets de la vaccination à moyen et long terme en particulier sur le sujet des effets à long terme de certains adjuvants et sur leur lien éventuel avec des maladies auto-immunes ». Ces recommandations ont été presque gommées du rapport final, après l’intervention du comité d’experts.

Les parlementaires doutent eux aussi. En 2015, les adjuvants des vaccins ont fait l’objet d’un rapport d’information 3 et d’un débat public 3 en 2014. En conclusion de leurs travaux, les parlementaires appellent eux aussi à la « poursuite des débats et de la recherche ». En 2011, l’Académie nationale de médecine a balayé le sujet 3 d’un revers de main. Mais l’Académie de pharmacie se déclare « favorable à ce que des travaux expérimentaux rigoureux soient réalisés ».

Le soupçon français envers les vaccins a une histoire. Le premier pic de défiance est lié à la campagne de vaccination contre l’hépatite B, conduite entre 1994 et 1998. Massive, elle a ciblé les adolescents en milieu scolaire et les adultes à risque. Elle est sans équivalent dans le monde : fin 1999, 83 millions de doses de vaccins ont été vendues en France, 20 à 27 millions de personnes ont été vaccinées, soit 34 à 45 % de la population, selon des estimations de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) en 2000. Des accidents neurologiques par centaine sont rapidement notifiés, en lien avec la vaccination.

En 1998, dans le doute, le secrétaire d’État à la santé, Bernard Kouchner, décide de suspendre la campagne de vaccination des adolescents. Et des études épidémiologiques sont conduites. Elles cherchent à répondre à une question apparemment simple : y a-t-il eu plus de cas de scléroses en plaques pendant la campagne de vaccination contre l’hépatite B ? « Elles n’ont pas confirmé de lien », affirme Alain Fischer. La sclérose en plaques se déclarant souvent chez les jeunes adultes, la survenue d’atteintes neurologiques après une vaccination serait une simple coïncidence.

« Si on est honnête, on ne peut pas conclure »

« Il n’y a aucune certitude », nuance le professeur de pharmacologie Bernard Bégaud, ancien directeur (retraité depuis quelques semaines) de l’unité Inserm de pharmaco-épidémiologie et évaluation de l’impact des produits de santé sur les populations, à Bordeaux. Car le risque est trop faible pour être détecté par une étude statistique : « Pour être sûr, il faudrait constater un nombre de scléroses en plaques multiplié par deux chez les personnes vaccinées, ce qui est très important. En deçà, on est dans la marge d’erreur, car les études épidémiologiques n’ont pas porté sur un nombre suffisant de patients. L’étude la plus solide montre un sur-risque de 1,6 – soit un nombre de cas supérieur de 60 % à l’épidémiologie de la sclérose en plaques. Ce n’est pas une preuve, car on est dans la zone grise. Mais si on est honnête, on ne peut pas conclure. Et on ne peut pas affirmer qu’il n’y a aucun lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la sclérose en plaques. »

Sur le plateau de Mediapart, le professeur Fischer a affirmé que cette polémique était « française ». Bernard Bégaud balaie l’argument : « On oublie de dire qu’aucun pays développé n’a mené une politique de vaccination des adultes aussi massive. La polémique française a débordé à l’international. J’ai assisté à un congrès où on s’est pratiquement battus à coups de chaises », raconte-t-il. Très proche de la position de Lise Barnéoud, le pharmacologue prend ses distances avec « les défenseurs les plus acharnés des vaccins, qui basculent dans l’obscurantisme. Ils finissent par desservir leur cause : ils sont tellement intolérants qu’ils sèment le doute et donnent des arguments aux antivaccins ».

Dans la liste des effets secondaires « pipeau » des vaccins, il y a, pour Alain Fischer, « les adjuvants aluminiques et les risques de syndrome de fatigue chronique, une allégation qui provient d’un médecin français, le professeur Gherardi ». « De façon très intéressante, et à mon avis qui donne la solution à la question, cette complication n’est observée qu’en France. » Le professeur Gherardi a le cuir tanné par les attaques de ses confrères dénigrant ses travaux.

toxicstory

Cette nouvelle controverse trouve aussi sa source à l’époque de la campagne de vaccination contre l’hépatite B. Au milieu des années 1990 à Bordeaux, puis à Créteil, Paris, Marseille, des biopsies musculaires pratiquées sur des dizaines de patients consultant pour des douleurs articulaires et musculaires intenses et inexpliquées révèlent des lésions étranges, jamais observées jusque-là : entre les fibres musculaires se trouvent coincés des macrophages, c’est-à-dire des cellules immunitaires chargées de s’attaquer aux intrus dans le corps humain, et de les évacuer. Et à l’intérieur de ces macrophages, les neuropathologistes voient des cristaux qui ne leur « évoquent d’abord rien de connu », raconte Romain Gherardi dans son livre Toxic Story.

Cette découverte fait l’objet d’une publication dans The Lancet, l’une des plus prestigieuses revues médicales. Les neuropathologistes cherchent tous à identifier le germe à l’origine de ces lésions. Il est identifié en 1998 : ce n’est pas un germe, mais un élément chimique, l’aluminium. Romain Gherardi fait le lien avec la vaccination : les lésions musculaires, de petite taille, sont toujours repérées dans le muscle deltoïde, au site de l’injection vaccinale. Et dans de nombreux vaccins – celui contre l’hépatite B, mais aussi le vaccin hexavalent administré aux nourrissons – est ajouté un adjuvant, l’aluminium, chargé de stimuler la réaction immunitaire, ce qui permet de diminuer la charge virale présente dans les vaccins.

Cette première partie de l’histoire de la myofasciite à macrophages (le nom de cette étrange lésion musculaire repérée par les neuropathologistes, les neurologues qui s’intéressent aux maladies musculaires) ne fait pas débat. « C’est à partir du moment où nous avons fait le lien avec la vaccination que nous avons subi une violente cabale contre nos travaux », raconte Michelle Coquet, la neuropathologiste du CHU de Bordeaux qui a découvert le premier cas de myofasciite à macrophages, puis identifié l’aluminium. « Nous avons été reçus à l’Organisation mondiale de la santé. Cela s’est mal passé. Puis la communauté des neuropathologistes français s’est retournée contre nous. Mais moi, je ne lâche pas mes patients. »

Elle a poursuivi ses travaux, aux côtés de Romain Gherardi, et identifié « 500 cas de myofasciites à macrophages ». « Je les repérais sur la clinique : les patients présentaient des atteintes musculaires et articulaires, au niveau des membres, des douleurs intenses qui leur faisaient perdre le sommeil. » Romain Gherardi affirme, lui, avoir diagnostiqué environ 1 000 patients. Aujourd’hui à la retraite, Michelle Coquet « loue le courage de Romain Gherardi ».

Ce professeur de neurologie est chef de service du laboratoire Inserm en pathologie neuromusculaire de l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil. Il cherche aujourd’hui à établir la « plausibilité biologique » d’un lien entre l’adjuvant aluminium des vaccins, la lésion musculaire myofasciite à macrophages et l’apparition de ces troubles qui correspondent au syndrome de fatigue chronique. Romain Gherardi estime que 1 à 3 % de la population pourrait présenter une intolérance à l’aluminium vaccinal. Il a pourtant les plus grandes difficultés à obtenir des financements publics pour ses recherches.

Il a souvent recours aux fonds collectés par l’association E3M, qui regroupe les malades présentant une myofasciite à macrophages. Ou encore ceux, plus sulfureux, car associés au mouvement antivaccination, de la Fondation de la famille Dwoskin : ces riches Américains soutiennent les recherches scientifiques sur les liens entre la vaccination et des troubles cognitifs – en particulier l’autisme, dont souffre leur fils –, mais aussi des maladies auto-immunes et inflammatoires. En 2014, il obtient tout de même 150 000 euros de l’Agence nationale de sécurité du médicament… mais après une grève de la faim de l’association E3M, sur les marches du ministère de la santé.

Un marché à 42,3 milliards d’euros en 2016

Financement de recherches, financement d’un documentaire 3, conférences : le lobbying d’E3M, à distance du mouvement antivaccination, est inlassable. Le 27 novembre, l’association a réuni plusieurs chercheurs, pour une conférence à Paris dédiée à l’aluminium. Britanniques, Espagnols, Italiens, Français : tous partagent les mêmes difficultés à financer leurs recherches, autrement que par la philanthropie, et à publier. Mais l’image de cette petite communauté scientifique, qui entretient des relations suivies, est ternie par les faux pas de certains. Par exemple ceux de l’Écossais Andrew Wakefield, dont une étude avançant un lien entre l’autisme et la vaccination rougeole-oreillons-rubéole a été publiée en 1998 dans The Lancet puis retirée.

Ses recherches n’ont jamais pu être reproduites. Et surtout, le chercheur percevait de l’argent, en tant qu’expert, des parents d’enfants autistes qui intentaient un procès aux laboratoires. Plus récemment un article du Canadien Christopher Shaw, assurant démontrer un lien, chez les souris, entre l’injection d’aluminium et l’apparition de symptômes associés à l’autisme a été retiré du Journal of Inorganic Biochemistry 3 en novembre dernier, en raison de l’incohérence de certaines données. En 2016, un autre article 3 des mêmes auteurs, associant l’injection d’un vaccin contre le papillomavirus, contenant de l’aluminium, à des comportements anormaux chez des souris femelles, a été lui aussi retiré de la revue Vaccine, en raison de « sérieux doutes quant à sa solidité scientifique ».

.Le Français Romain Gherardi n’a, lui, jamais été pris en défaut. Ses travaux sont publiés dans des revues scientifiques à comité de relecture, et sont régulièrement cités. Et pour la première fois, ses recherches ont reçu un accueil officiel globalement favorable. Le conseil scientifique de l’ANSM a examiné, le 8 mars 2017, les trois études expérimentales financées par l’agence. La première a permis de suivre le cheminement de l’aluminium injecté à des souris, associé à des nanodiamants fluorescents.

Neuf mois après l’injection, l’aluminium, qui aurait dû être éliminé, comme l’affirment les laboratoires pharmaceutiques, s’avère biopersistant chez ces souris : il est détecté dans les muscles, la rate ou les ganglions des souris. Plus étonnant : lorsque la dose d’aluminium injectée est moins forte, l’aluminium migre jusqu’au cerveau des souris. Une deuxième étude montre que ce sont les particules d’aluminium de plus petite taille qui migrent jusqu’au cerveau des souris. La troisième étude expérimentale (qui n’a pas été publiée, car l’équipe de Romain Gherardi est en train de déposer un brevet) met en évidence une susceptibilité génétique chez 365 patients présentant une myofasciite à macrophages.

Un expert a estimé que ces travaux ouvraient des « perspectives de recherche très importantes et prometteuses ». Pour un deuxième, « s’ils ne suffisent pas à eux seuls à remettre en cause le rapport bénéfice-risque de l’usage des adjuvants aluminiques […], ils accroissent la plausibilité biologique d’un lien possible entre l’administration d’adjuvant aluminique et la survenue de complications postvaccinales chez certains individus ». Un seul est dubitatif : pour lui, ces recherches n’ouvrent « pas de perspectives de résultat immédiat ». Le directeur de l’ANSM a quant à lui estimé qu’il était temps pour l’agence de « déporter le poids des recherches entreprises vers des organismes institutionnels de recherche plus puissants ». C’était au printemps dernier, Romain Gherardi attend toujours. Dans son livre Toxic Story, il résume ainsi la stratégie des pouvoirs publics : « Céder en apparence, jouer la montre, reprendre le contrôle, enterrer l’affaire. »

Un nouvel acteur vient de débouler dans ce jeu de quilles. Et lui a une crédibilité indéniable : le réseau international de chercheurs Cochrane qui, sur les sujets qu’ils jugent les plus pertinents en matière de santé publique, compile et analyse les études scientifiques, sélectionne les plus fiables et confronte leurs résultats pour produire des méta-analyses d’une plus grande puissance statistique. Le réseau Cochrane vient de déposer un protocole d’étude 3 sur l’usage des adjuvants aluminiques dans les vaccins. Si « l’efficacité des vaccins a été prouvée de manière répétée », écrivent les chercheurs, ils estiment que « les mécanismes d’action de l’aluminium, comme de la plupart des adjuvants, sont peu compris ». Et pour cause, ils soulignent que dans la plupart des études cliniques du vaccin le plus récent contenant de l’aluminium, celui contre le papillomavirus, « l’aluminium est administré à la fois au groupe de personnes vaccinées et au groupe contrôle ». L’innocuité de l’aluminium n’est donc pas étudiée.

Ce protocole d’étude est porté par des chercheurs danois. Ils font largement référence aux recherches d’une autre Danoise, Louise Brinth, qui, en avril 2015, a publié une étude 3 sur de potentiels effets secondaires du vaccin contre le papillomavirus humain. Cette étude porte sur 53 patientes présentant à la suite de la vaccination de sérieux malaises, des maux de tête, une extrême fatigue, des problèmes cognitifs.

Ces symptômes correspondent au syndrome de fatigue chronique, également associé à la myofasciite à macrophages (n’en déplaise à Alain Fischer). À la suite de la parution de cette étude, Louise Brinth a saisi, avec les autorités de santé danoises, l’Agence européenne du médicament. Cette dernière a rendu, en novembre 2015, un rapport qui dédouane le vaccin. Le centre Cochrane danois a porté plainte contre l’Agence européenne du médicament, car les chercheurs danois ont eu accès au rapport interne de l’Agence (qui est confidentiel) et qui montre, affirment-ils, que les experts étaient en réalité divisés sur le sujet, certains considérant que le vaccin pouvait présenter des effets secondaires et que des recherches méritaient d’être menées.

Ils dénoncent à de nombreuses reprises des arguments « non scientifiques » et un rapport « non démocratique ». Ils affirment encore que l’agence s’est largement appuyée, pour rédiger son rapport, sur les données de pharmacovigilance des laboratoires pharmaceutiques, sans vérifier « la qualité de ces données ». Ils affirment aussi que plusieurs experts ont des liens d’intérêts avec des laboratoires commercialisant ces vaccins. La médiatrice européenne a jugé, en octobre dernier, qu’« il n’y a pas eu de mauvaise administration par l’Agence européenne du médicament ». Mais elle a aussi invité l’Agence à faire preuve d’une plus grande transparence dans ses prises de décision.

En France aussi, la question de la transparence des liens d’intérêts des experts qui s’expriment sur les vaccins, et leurs effets secondaires, est cruciale. Dans son livre, Lise Barnéoud donne quelques chiffres sur le marché mondial des vaccins, en pleine expansion : il pesait 26 milliards de dollars en 2011… 42,3 milliards d’euros en 2016. Il est partagé entre quatre laboratoires, dont le français Sanofi. En France, les autorités de santé cherchent à développer le vaccin contre le papillomavirus. Alain Fischer a estimé sur Mediapart qu’il devrait être administré à l’avenir aux jeunes filles, comme aux jeunes garçons. Le Prevenar de Pfizer est le « vaccin le plus lucratif de l’histoire », rappelle Lise Barneoud.

Le professeur Alain Fischer, qui a présidé la concertation citoyenne sur la vaccination, a déclaré à Mediapart qu’il n’avait pas de lien d’intérêts avec les laboratoires commercialisant des vaccins. Il lui est cependant reproché de ne pas avoir déclaré le prix Sanofi Pasteur, doté de 100 000 euros, qu’il a reçu en 2013. L’Agence de presse médicale, reprise par Le Monde, a aussi mis en évidence les liens d’intérêts 3 de trois des seize experts qui ont participé à la concertation citoyenne, et surtout ceux, non déclarés, de deux autres experts.

Au pays de Pasteur, le plus grand flou règne autour des vaccins.