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NPA : LE GOUVERNEMENT JOUE L’ÉPREUVE DE FORCE : AMPLIFIONS LES GRÈVES ET LA MOBILISATION !

Décembre 2019, par infosecusanté

NPA : LE GOUVERNEMENT JOUE L’ÉPREUVE DE FORCE : AMPLIFIONS LES GRÈVES ET LA MOBILISATION !

La mobilisation massive de jeudi 5 décembre a été le premier acte de
la bataille engagée pour le retrait de la contre-réforme des retraites
Macron-Delevoye. Delevoye, dont on « découvre » qu’il était
jusqu’à ce jour administrateur d’un organisme de formation de
compagnies d’assurances. Assurances qui lorgnent sur le juteux marché
des retraites individuelles privées visant à permettre à celles et
ceux qui le pourront de compléter les retraites misérables que
laisserait la réforme gouvernementale.

UNE MOBILISATION QUI TIENT
Tout le week-end, les salariéEs de la SNCF et de la RATP ont poursuivi
la grève. De nombreuses manifestations ont eu lieu samedi, marquant la
convergence des combats des chômeurEs, des Gilets jaunes, avec celui
contre la destruction de notre système de retraites. Et ce malgré les
tentatives policières de briser les rassemblements, les convergences.
Lundi, mardi et mercredi, la forte mobilisation des salariéEs des
transports en commun a entraîné une vraie paralysie de l’activité
économique, notamment en Île-de-France. Le 10 décembre, second
rendez-vous national et interprofessionnel, ce sont de nouveau des
centaines de milliers de personnes qui ont défilé aux quatre coins du
pays. Des effectifs et des taux de grève globalement moindres que ceux,
particulièrement élevés, du 5 décembre, mais une massivité et une
détermination toujours bien présentes. Avec, fait notable, de nouveaux
secteurs en mobilisation, de nombreuses assemblées générales, par
secteurs ou interprofessionnelles.

DÉCLARATION DE GUERRE D’ÉDOUARD PHILIPPE
Les annonces d’Édouard Philippe confirment ce que les opposantEs à
ce projet destructeur affirment depuis des semaines : le prétendu « 
système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la
prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures
années), un allongement de la durée de cotisation (avec l’âge dit
« pivot » à 64 ans) et une « harmonisation » par le bas avec la
destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux
 »).

Malgré un discours mielleux sur la forme, durant lequel Édouard
Philippe n’a cessé de répéter – et de galvauder – les mots « 
égalité », « solidarité », « répartition », « justice »,
c’est donc bel et bien à une déclaration de guerre, au monde du
travail et à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent contre ce
projet inique, que l’on a assisté.

AMPLIFIER LA MOBILISATION
Face à cette déclaration de guerre et aux manœuvres du pouvoir, qui
tente de diviser les salariéEs en mettant en concurrence les
générations, les différents régimes, le public et le privé, la
riposte doit être unitaire, massive et déterminée. Il s’agit de
massifier le mouvement de grève reconductible et de l’étendre à
toujours plus de secteurs, en s’appuyant sur les journées de
mobilisation appelés par les organisations syndicales. Les appels au 12
et au 17 décembre ne doivent pas se résumer à des « journées
saute-mouton », tactique qui n’a pas fonctionné ces dernières
années : elles doivent permettre aux secteurs difficiles à mobiliser,
en particulier dans le privé, de rejoindre le mouvement quotidien
indispensable à la victoire.

Le pouvoir a fait le choix de l’épreuve de force en affichant, une
fois de plus, son mépris du monde du travail. Le niveau du rapport de
forces à construire face à lui est celui d’une grève de masse, qui
regroupe tous les secteurs du monde du travail, vers un blocage du pays.
Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, ce serait
remporter une victoire sur les politiques de régression sociale, et
ouvrir la possibilité d’une contre-offensive des classes populaires
pour construire une autre société. Tout est possible.

_LE 11 DÉCEMBRE 2019_