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NPA : PAS DE TRÊVE POUR NOËL,PAS DE CADEAU POUR CE GOUVERNEMENT !

Décembre 2019, par infosecusanté

NPA : PAS DE TRÊVE POUR NOËL,

PAS DE CADEAU POUR CE GOUVERNEMENT !

Après les annonces d’Édouard Philippe mercredi dernier qui n’ont
fait que confirmer ce que l’on savait déjà, le gouvernement met
aujourd’hui la pression pour que le mouvement s’arrête cette fin de
semaine. Après la démission de Delevoye, le pouvoir ne sait pas
comment s’en sortir. Il faut savoir en profiter !

A QUI PROFITE LE CRIME ?
Maire, parlementaire, ministre de la Fonction publique sous Chirac,
médiateur de la République, président du Conseil économique, social
et environnemental… Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux Retraites
dans le gouvernement, affiche un bien beau cursus. Mais il a visiblement
quelques « trous de mémoire », oubliant d’abord sa fonction
d’administrateur au sein de l’Institut de formation de la profession
de l’assurance, puis son siège au conseil d’administration de la
Fondation SNCF, puis une dizaine d’autres mandats (comme l’a
révélé le journal _Le Monde)._

Au-delà de l’itinéraire pas si singulier d’un homme de main des
capitalistes passé par le RPR, l’UMP et aujourd’hui macroniste
convaincu, le parcours de Delevoye éclaire parfaitement le fond du
projet actuel : attaquer les retraites par répartition et toutes les
solidarités afin que les grandes compagnies d’assurance, pourvoyeuses
de retraites complémentaires coûteuses, mettent enfin la main sur le
pactole de la protection sociale. Sa démission ne change rien au projet
qu’il a largement contribué à construire, et l’on peut juste regretter
qu’il n’ait pas emporté sa réforme avec lui.

LE POUVOIR VEUT L’ÉPREUVE DE FORCE
Mercredi dernier, au-delà de la répétition de mots bien galvaudés
(« égalité », « solidarité », « répartition », « justice »),
les annonces d’Édouard Philippe ont confirmé que le prétendu « 
système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la
prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures
années), un allongement de la durée de cotisation (avec l’âge dit
« pivot » à 64 ans) et une « harmonisation » par le bas avec la
destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux
 »).

Après être resté sourd au mouvement de grève reconductible qui a
démarré il y a une dizaine de jours, le gouvernement demande
aujourd’hui aux agents de la SNCF et de la RATP d’arrêter la grève
pour les fêtes de fin d’année… Si cette grève est difficile pour
touTEs, à commencer pour les grévistes qui perdent de l’argent,
c’est bien ce pouvoir qui en porte la seule responsabilité, en
cherchant à imposer coûte que coûte un projet de loi unanimement
rejeté, même par les syndicats les plus ouverts au prétendu « 
dialogue social »...

POUR LE RETRAIT DU PROJET, AMPLIFIONS LA GRÈVE !
Jusqu’à présent, les grévistes ont su éviter les manœuvres de
division du gouvernement pour enfoncer un coin dans le mouvement : jouer
les salariéEs du régime général contre celles et ceux des régimes
spéciaux ; les hommes contre les femmes (réduites au passage au rôle
de mère pour revaloriser leur pension) ; et surtout les salariéEs plus
âgés, non impactéEs par la réforme contre les jeunes qui viennent ou
vont rentrer dans le monde du travail… Il faut continuer, touTEs
ensemble !

La nouvelle journée de grève nationale, mardi 17, s’annonce massive.
Elle doit permettre de franchir une étape vers la grève générale :
à la fois de consolider le mouvement de grève reconductible dans les
transports, de l’étendre dans des secteurs comme l’éducation (où
les quelques jours qui restent avant les vacances scolaires doivent
être marqués par la grève et la mobilisation) ou le secteur
hospitalier, et de le construire dans de nouveaux secteurs. Avec la
démission de Delevoye, le pouvoir est fragilisé : pour dégager Macron
et sa réforme des retraites, tout reste possible.

_Le lundi 15 décembre 2019_