L’Anticapitaliste Hebdo du NPA

NPA : l’Anticapitaliste Hebdo : Par dizaines de milliers contre la casse de l’hôpital

Mars 2017, par infosecusanté

7 mars -Par dizaines de milliers contre la casse de l’hôpital et des services publics

Article à paraître dans l’Anticapitaliste Hebdo

Plusieurs milliers de manifestantEs à Paris, Toulouse ou Lyon, plusieurs centaines à Brest, Quimper, Valence, Saint-Étienne et bien d’autres villes en région. À Paris, grosse mobilisation de Force ouvrière, un cortège dynamique de Solidaires, et du côté de la CGT, plus traditionnel, un peu âgé et d’un dynamisme modéré. Des cortèges très animés pour les infirmierEs, les étudiantEs en orthophonie.

Cette journée de mobilisation a été lancée mi-décembre par l’intersyndicale CGT-FO-SUD santé et action sociale, dans la foulée de la journée de mobilisation plutôt réussie du 8 novembre dernier. En cause, la poursuite d’une politique d’austérité imposée au secteur public dont, côté santé, le plan de réduction des dépenses de 3,5 milliards d’euros qui aboutira à la suppression de 22 000 emplois et 16 000 lits d’hospitalisation.

C’est contre ces politiques que se sont développées de nombreuses luttes sur lesquelles s’était construit le succès de la mobilisation du 8 novembre dernier, où, dans de nombreuses villes, les personnels avaient fait grève, rejoints souvent par les étudiants infirmiers, et où les manifestations avaient - comme à Toulouse, Tours, Angers, Bordeaux, Marseille... - réuni des centaines de participantEs combatifs.

Des programmes qui inquiètent

Depuis, la campagne présidentielle n’a fait qu’augmenter les interrogations et les inquiétudes des personnels. La virulence des attaques portées notamment par Fillon a placé la question de la protection sociale au cœur de la campagne électorale. Les propositions de Macron visant à l’« étatisation » de la gestion de l’Unedic, et la proposition, même corrigée, de revenu universel d’Hamon vont continuer à susciter débats et inquiétudes. Elles ont comme point commun de refuser de s’attaquer de front au chômage et de prolonger les politiques d’attaques contre les services publics.

C’est dans ce contexte que les autres fédérations et syndicats de la fonction publique CGT, FO, FSU et Solidaires avaient également lancé des appels à la mobilisation et à se joindre aux cortèges, de même qu’un collectif d’une dizaine d’organisations d’infirmiers et des internes. Les fonctionnaires territoriaux, y compris la fédération autonome (FA), dénoncent « les attaques contre le service public local » et la baisse des dotations de l’État. Plusieurs fédérations CGT (équipement, poste et télécoms) ont également appelé, de même que diverses organisations de retraitéEs, d’usagerEs et d’étudiantEs. Et finalement, certains secteurs de la CFDT santé-social ont même appelé à manifester ce mardi.

Sortir du climat nauséabond

Pourtant, si les motifs de colère ne manque pas, le refus des directions syndicales du secteur de la santé à s’appuyer sur les mobilisations du secteur et le sentiment d’une manifestation fourre-tout ont suscité bien des hésitations. Et la volonté des secteurs de la CGT de la fonction publique de marquer un temps fort dans la campagne présidentielle n’a pas non plus complètement convaincu les salariéEs.
Mais au total, avec le rayon de soleil parisien, on sentait chez les manifestantEs l’envie de sortir du climat nauséabond de la campagne présidentielle. De nombreux manifestantEs sont venus saluer Philippe Poutou, nous encourageant à « tenir bon » et souhaitant que nous arrivions au bout de notre recherche des 500 parrainages. Car le message de Philippe est clair : c’est par les mobilisations, les luttes, les grèves, que l’on parviendra vraiment à stopper les politiques de destruction des services publics.

Robert Pelletier