Hier, le personnel du service de médecine interne a entamé son 14e jour de grève.

Au 14e jour de grève dans le service de médecine interne, hématologie et maladies infectieuses de l’hôpital Bretagne Atlantique (Ouest-France d’hier), le mouvement a pris mardi un tournant, en sortant de ses murs.

Infirmières et aides-soignantes sont allées au-devant du public, dans le hall d’accueil de l’établissement, pour expliquer les raisons de leur mécontentement.

« Cela fait trente-cinq ans que je travaille dans ce service et jamais je n’avais fait attendre des patients. Les malades nous comprennent parce qu’ils nous voient de plus en plus courir d’une chambre à une autre », explique une aide-soignante.

Ce service compte 40 lits, emploie 23 infirmières et 19 aides-soignantes. « Le jour, nous sommes trois infirmières et trois aides-soignantes, alors qu’il en faudrait deux fois quatre. La nuit, c’est encore plus grave : elles ne sont plus qu’une infirmière et une aide-soignante », précise une salariée.

Hier, en raison du départ en vacances de plusieurs médecins, la direction a décidé de fermer huit lits pour réduire la capacité à 22 patients. Mais, dans moins de quinze jours, le problème de surcharge de travail risque de revenir en force.

« La direction nous répond que nous devons mieux organiser notre travail. C’est impossible. La grève continue et nous espérons que d’autres services nous suivront, car eux aussi sont confrontés aux mêmes problèmes d’effectifs. »