Faute de commandes de la part des établissements scolaires, le Ministère de l’Éducation nationale a décidé de supprimer cette immense quantité de FFP1 et FFP2 périmés depuis cet été.

Décidément, l’État a du mal avec les masques. En Gironde, 100 millions de FFP1 et FFP2 ont été récemment détruits en raison du dépassement de la date de péremption. Ces protections faisaient partie du stock stratégique acheté par la France à la Chine en 2020, lorsque tous les établissements de santé du pays en manquaient, raconte Sud Ouest. Inutilisés, ils ont été transformés dans une entreprise du Gard.

À l’époque, la commande passée comptait près de 220 millions de masques, parmi lesquels 120 millions ont été ensuite distribués dans les établissements scolaires en début d’année. Mais avec l’allègement des contraintes sanitaires, le nombre de commandes diminue. Les cartons s’empilent dans une entreprise logistique à Canéjan, au sud de Bordeaux. Jusqu’à la date butoir : dès l’été, ces millions de masques doivent être jetés.

Comment l’État a flingué l’usine qui fabriquait ses masques
60 millions de masques, dont la date de péremption interviendra en avril 2023, attendent encore d’être utilisés dans un entrepôt local. Le ministère de l’Éducation préfère les garder au cas où le port du masque deviendrait à nouveau obligatoire, même si le gouvernement, pour l’instant, n’a pas opté pour cette voie-là.

Le 9 décembre, François Braun, ministre de la Santé, indiquait « faire confiance aux Français » pour respecter les gestes barrières, alors qu’une importante circulation du covid-19 a été constatée ces dernières semaines