Luttes et mobilisations

SUD sante sociaux : Retour sur la grève aux urgences de l’hôpital Mondor (Val de Marne) de janvier 2019

Janvier 2019, par infosecusanté

Retour sur la grève aux urgences de l’hôpital Mondor (Val de Marne) de janvier 2019

Le personnel paramédical des urgences de l’hôpital Henri Mondor à Créteil (Val de Marne) a fait grève du 15 au 22 janvier 2019. La section SUD nous fait le récap’ : la lutte paye !

Début janvier, le personnel des urgences de Mondor est à bout :
 sous-effectif médical et paramédical entraînant des situations à risques,
 augmentation de l’activité (+ 23% d’activité en 6 ans, sans personnel supplémentaire),
 manque de matériels opérationnels (brancards, pieds à perfusion…) entraînant des situations dramatiques (massage cardiaque au sol faute de brancard…)…

L’accumulation des situations qui auraient pu tourner au drame comme celui qu’a connu le service des urgences de Lariboisière (18 décembre dernier, une patiente y décède après 12 heures d’attente sans jamais avoir été auscultée), associée au manque de personnel ainsi qu’aux promesses d’embauches non tenues décident le personnel à faire grève.

Jeudi 24 janvier 2019, les syndicats SUD et CGT de l’hôpital Mondor ont signé, après accord des personnels, le protocole de sortie de grève des urgences. Plusieurs points ont été actés :
Remplacement de tous les matériels défectueux, un suivi des maintenances et une réévaluation des demandes d’équipements
Remplacements systématiques et de façon pérenne de tous les congés maternités ou longues maladies
Création de 8 emplois infirmiers et 4 emplois aides-soignants
Audit interne avec l’ensemble des équipes paramédicales, encadrements et médecins sur la réorganisation du service des urgences afin de définir le déploiement du renfort en personnel
Un suivi hebdomadaire écrit sur les recrutements par l’encadrement aux personnels des urgences
Un suivi mensuel écrit sur la mise en œuvre des mesures d’amélioration
Une charte des urgences permettant d’améliorer l’accessibilité aux lits d’aval

Sachant que les alertes des organisations syndicales, du personnel paramédical, du chef de service comme des médecins n’ont jamais été entendues, les personnels des urgences restent vigilants quant à la mise en œuvre de l’accord signé.