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Site du NPA - Soutien à la maternité du Blanc occupée !

Octobre 2018, par Info santé sécu social

La maternité du Blanc, fermée depuis le début de l’été, est occupée depuis vendredi 18h. On ne peut pas à proprement parler d’une occupation du type ZAD, mais plutôt du type ZAR (Zone à rouvrir).

Vendredi matin se tenait une réunion du conseil de surveillance de l’hôpital Châteauroux-Le Blanc, qui devait acter si oui ou non la maternité du Blanc serait définitivement fermée. À cette occasion, plusieurs centaines de défenseurEs de ce service s’étaient donné rendez-vous afin de maintenir la pression sur les votantEs, dont notamment le maire de Châteauroux Gil Avérous.

Défense d’un service indispensable

11 fourgons et plusieurs dizaines de CRS/policiers faisaient face aux manifestantEs et quelques altercations ont éclaté au moment de l’annonce du résultat du vote du conseil et de la volonté de fermer définitivement la maternité. Des heurts qui sont plutôt le fruit de la présence des forces de police, qui ont eu recours à des pratiques violentes (dont des strangulations) pour contenir la foule qui voulait se rapprocher au plus près de la salle où tout se décidait.

L’après-midi même, des membres du collectif CPasDemainLaVeille se sont rendus à l’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire pour demander des comptes et montrer qu’ils et elles ne déposeront pas les armes aussi facilement.

Le soir, d’autres membres ont cassé la chaîne fermant les portes de la maternité depuis juillet. L’idée est venue d’occuper les lieux 24h/24 avec comme revendication : un rapport d’expertise indépendant (contrairement au premier qui était incomplet et à charge contre la maternité du Blanc), puis une rencontre avec Agnès Buzyn. La ministre de la Santé, qui n’a jamais mis les pieds sur place, avait jugé la maternité comme « dangereuse » lors d’un passage sur le plateau de France Info. Des remarques qui ne passent pas pour le personnel soignant et les usagerEs, qui connaissent bien la qualité du service rendu.

À l’heure où ses lignes sont écrites, il n’y a pas encore de réelle menace d’expulsion mais le collectif appelle toutes celles et ceux qui sont attachés à ce service à venir massivement les relayer, afin de ne pas être vulnérables lors d’une tentative d’évacuation par les forces de police. Des discussions en tout genre sur la suite à mener animent les couloirs, notamment autour de la convergence des luttes avec d’autres cas plus ou moins similaires. Des membres de l’intersyndicale du centre hospitalier de Vierzon ont notamment rendu visite aux occupantEs ce dimanche après-midi.

Correspondant