NPA

Site national du NPA - La lutte des hospitaliers contre les GHT, c’est maintenant !

Avril 2016, par Info santé sécu social

Nous luttons contre la loi travail et « son monde ». Et dans leur monde capitaliste il y a les Groupements hospitaliers de Territoire (GHT) qu’il s’agit aussi de balayer, en urgence.

Pièce-maîtresse de la loi Santé pour finir le sale boulot austéritaire des contre réformes hospitalières précédentes, ils seront imposés à tous les hôpitaux publics le 1er juillet.

Qu’ils soient « généraux » ou spécialisés en psychiatrie, cette pré-fusion des établissements publics de santé autour d’hôpitaux « supports » (les plus gros), pour ne laisser à terme que 200 méga hostos sur le territoire, se traduira par la fermeture et le regroupement (mutualisation) de nombreux services, des milliers de suppression d’emplois, la mobilité des personnels, le rabotage des derniers acquis sociaux…

Parce que les personnels de psychiatrie (y compris les médecins et l’encadrement) refusent le cauchemar des GHT, coup mortel porté à ce qui subsiste de la politique « humaniste » du soin, à travers notamment la fermeture redoutée de nombreuses structures de proximité, il et elles sont les premier-es à ouvrir le bal.

AG souveraines, Comité d’Action (regroupant les syndicats et tous les corps de métiers), boycott des instances, refus de construire un projet médical partagé avec trois hôpitaux généraux du 93, les salariées de l’hôpital psychiatrique Ville-Evrard ont massivement manifesté devant l’ARS en février et envahi leur conseil de surveillance en mars.

Puis sont entrés à leur tour dans la danse les hôpitaux psychiatriques de Bordeaux , de Poitiers, d’Evreux (qui a lancé une pétition internet pour réclamer une « dérogation » des établissements psy aux GHT). Le 2 mai les Hôpitaux de Saint-Maurice (94) seront en grève. Les réseaux sociaux sont activés. L’AG de la sous-commission « soins-accueil-psychiatrie » de Nuit debout à République se fait l’écho de la colère.

L’AG de Ville-Evrard propose à tous leurs collègues des établissements publics de santé, qu’ils soient psy ou généraux, une manifestation fin mai contre les GHT « imposés » et pour une véritable démocratie sanitaire. Hors de question de soigner et d’être soignés demain dans des usines à soins obnubilées par les comptes et la productivité.

Fin mai tous les hospitaliers, avec ceux et celles qui veulent faire fleurir un nouveau monde, devront aller dire à la ministre Touraine que « nous valons mieux que ça » !