Industrie pharmaceutique

Viva - Pénurie de médicaments : de plus en plus fréquente

Mars 2018, par Info santé sécu social

Près de 530 produits ont été signalés en rupture de stock en 2017. Un chiffre en augmentation de 30 %, d’après l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm).

Cela commence à devenir problématique. D’après l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm), citée dans un article du journal le Parisien, les pénuries de médicaments vitaux se multiplient. Près de 530 produits ont été signalés en rupture de stock en 2017. Un chiffre en augmentation de 30 %.

Pourquoi la pénurie ?
L’Ansm explique le phénomène, inédit en France, par une défaillance de l’outil de production dans un cas sur cinq. Cela implique les retards de fabrication, les pannes d’équipement, la « perte de savoir-faire » ou encore le manque de matière première. Mais, en cause également, des « nouvelles stratégies industrielles de rationalisation des coûts de production qui conduisent les laboratoires à produire en flux tendu ». Certains produits étant donc considérés comme peu rentables.

Que dit la loi ?
Selon la loi santé du 26 janvier 2016, les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (Mitm) sont ceux dont l’absence en pharmacie peut engendrer, « un risque grave et immédiat » pour le patient. Un produit est en rupture de stock dès lors qu’une officine est incapable de le fournir sous 72 heures. Mais la loi spécifie que les fabriquants, les titulaires d’autorisation de mise sur le marché et les entreprises pharmaceutiques exploitant des médicaments doivent élaborer et mettre en œuvre des plans de gestion des pénuries « dont l’objet est, dans l’intérêt des patients, de prévenir et de pallier toute rupture de stock ».

D’autres médicaments sont dits en « tensions d’approvisionnement ». Il y a eu, d’après l’agence, plus de 20 % des signalements concernent des « anti-infectieux généraux », c’est-à-dire des vaccins, juste devant les préparations liées au système nerveux, prescrits par exemple contre l’épilepsie ou la maladie de Parkinson. Toujours d’après le Parisien, qui a contacté les entreprises du médicament (Leem), « ces situations sont difficiles à accepter pour les patients, les médecins et les pharmaciens, car une interruption de traitement, même très momentanée, peut avoir des incidences graves sur la santé d’un malade. Dans la plupart des cas les industriels ont pris la mesure de l’importance des ruptures et se donnent les moyens pour les éviter et les traiter ».

Marilyn Perioli,
28-02-2018