L’Anticapitaliste Hebdo du NPA

Hebdo L’Anticapitaliste - 360 (24/11/2016) - Gynécologie de l’hôpital Purpan (Toulouse) : Victoire après un mois de grève totale !

Novembre 2016, par Info santé sécu social

La direction du CHU de Toulouse a fini par céder, face à la forte mobilisation des grévistes et au risque que ce mouvement se propage aux autres services (voir l’Anticapitaliste n°356). Elles ont gagné sur la quasi-totalité de leurs revendications !

Dans ce service, il y avait auparavant 4 infirmières et 4 aides soignantes, et suite à la restructuration d’il y a un an, 3 et 3. Sur ces 6 agents restantes, 4 étaient en arrêt maladie dont 3 pour burn-out... Elles étaient donc mobilisées pour le renforcement du personnel, le remplacement par du personnel formé en cas d’arrêt maladie et le respect de leurs droits (possibilité de temps partiel, droit aux congés, fin des heures supplémentaires imposées, etc.).

La direction avait annoncé au début du conflit son refus clair et net de céder à ces demandes plus que légitimes. Un combat important a alors eu lieu, et les grévistes ont dû résister à l’embauche de CDD et d’intérimaires pour casser la grève, l’envoi d’huissiers chez elles dès 8 heures du matin pour les assigner, les mensonges en cascades concernant les motifs de leur grève… Mais elles ont tenu bon, et grâce à leur ténacité, au soutien des autres agents de la maternité qui avaient également posé des heures de grève, au soutien de médecins et d’acteurs extérieurs, elles ont gagné !

Public, privé, touTEs ensemble !

C’est donc une victoire, pour elles mais également pour tous les autres hospitaliers qui y voient une lueur d’espoir : quand on mène la bagarre jusqu’au bout, on peut gagner. Ainsi, à Toulouse, la mobilisation nationale du 8 novembre a été une réussite, et depuis, des salariéEs de cliniques privées ont mené des mouvements de grève, obtenant des victoires partielles (comme à la clinique Saint-Jean-du-Languedoc). De nombreux services de l’hôpital public commencent aussi à relever la tête face à la dégradation de leurs conditions de travail. Il s’agit maintenant de construire un mouvement où nous pourrions, toutes et tous ensemble, nous retrouver dans la rue. La date du 29 novembre a été retenue dans certaines villes, notamment à Toulouse.

Enfin c’est une victoire pour les patientes, particulièrement pour celles devant pratiquer une IVG. Car sans soignants pas de soins de qualité...

De nombreuses mobilisations ont lieu au niveau national, aussi bien dans le public que dans le privé. Il est maintenant nécessaire de les unifier pour mettre un coup d’arrêt aux attaques que subit le ­secteur de la santé.

Correspondante