Front National

Le Parisien.fr : interview de Marine Le Pen (extrait) "Nous prenons en charge un nombre considérable de personnes qui, à mon sens, n’ont pas vocation à bénéficier de ce système de solidarité nationale"

Janvier 2017, par infosecusanté

Extrait sur la santé et la protection sociale de l’interview de M. Le Pen au Partisien du 8 janvier 2017

François Fillon affirme que son programme radical permettra de sauver notre système de santé. Que proposez-vous pour assurer l’avenir de la Sécu ?

Avec Fillon, le système de santé mourra soigné. Moi, je veux qu’il vive ! Nous prenons en charge un nombre considérable de personnes qui, à mon sens, n’ont pas vocation à bénéficier de ce système de solidarité nationale. C’est la raison pour laquelle nous plaidons pour la suppression de l’aide médicale de l’Etat. C’est aussi pour cela que nous proposons un délai de carence pour tous les étrangers qui viennent travailler dans le pays. Ils devront cotiser quelques années avant de pouvoir accéder aux bénéfices de la protection sociale et de la solidarité nationale dans son ensemble. J’y inclus d’ailleurs l’école gratuite.

Vous revenez sur le tiers payant généralisé ?

Je suis plutôt opposée au tiers payant généralisé. On fait peser sur les médecins une gestion administrative considérable, et cela engendre un coût. Mais je ne veux pas créer de la perturbation sur la perturbation. Il sera assez facile de dresser le bilan de cette réforme. Et si ce bilan est négatif, et je pense qu’il le sera, de revenir dessus.

Quelles sont vos autres pistes d’économies pour la Sécu ?

La mise en oeuvre d’une véritable politique de lutte contre la fraude sociale. On sait qu’il y a un nombre considérable de fausses cartes Vitale en circulation. Avec l’instauration de la carte Vitale biométrique, ce problème, je le règle en trois mois ! Il faut aussi engager un bras de fer avec les laboratoires pharmaceutiques. Le prix de certains médicaments est déterminé non pas en fonction de leur coût de production, mais par rapport au niveau de remboursement appliqué dans le pays où ils sont commercialisés. Je suis aussi pour la démultiplication des médicaments génériques et pour la vente de médicaments à l’unité.

Concrètement, comment fait-on pression sur les laboratoires ?

Comment fait-on pression sur Ford ? Parfois, c’est juste une question de volonté politique !