Luttes et mobilisations

Mobilisation intersyndicale CGT/FO/SUD : Tous en grève et en manifestation nationale le 7 mars 2017

Décembre 2016, par Info santé sécu social

Communiqué des Fédérations CGT, FO et SUD du secteur de la santé et de l’action sociale

Les Fédérations CGT, FO et SUD se sont à nouveau rencontrées le jeudi 15 décembre 2016.

Dans la continuité du combat contre la loi Travail et après le succès de la journée de grève nationale et de manifestations du 8 novembre contre la loi Touraine et des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), elles ont confirmé leur volonté, dans le cadre de l’action commune, de poursuivre résolument la construction d’une mobilisation nationale de nos branches professionnelles pour créer un axe de résistance supplémentaire aux politiques d’austérité et de régressions sociales qui dégradent fortement les conditions de travail et de vie des salarié(e)s. D’autant que dans de nombreux établissements de la santé et de l’action sociale des grèves et des mobilisations sont en cours.
la santé et de l’action sociale

Après que leurs instances nationales se soient réunies et confirmées l’appel à une nouvelle journée de mobilisation dans le cadre d’une grève nationale pour le 7 mars 2017, les fédérations CGT, FO et SUD décident de la préparer ensemble, au plan national comme au plan local.

Les Fédérations appellent le 7 mars à diverses mobilisations dans les territoires avec comme point fort une grande manifestation à Paris.

D’ici le 7 mars 2017, diverses initiatives de mobilisation et de meeting communes seront engagées.

Nos organisations se reverront début janvier 2017.

Paris le16/12/2016

Dans ce cadre , nous appelons nos militant-e-s et équipes syndicales à se concerter, à organiser des débats dans les territoires, localement et animer des Assemblées Générales de salarié-e-s pour :
  Porter des revendications précises en matière de conditions de travail, d’effectifs, d’emplois, de salaires, de maintien d’activité… ,

  Organiser des échanges et débats autour de la mise en œuvre de toutes les résistances possibles aux GHT. Tant par le refus concerté des conventions constitutives, comme cela été le cas dans plus de 90% des établissements, que par des actions menées en direction des Conférences Territoriales de Dialogue Sociale dont la non-participation à celles–ci . Prendre toutes les initiatives et actions communes qui sembleront nécessaires pour bloquer la mise en place des projets de réorganisation de la santé à travers les GHT.

  Informer la population des conséquences de la mise en place des GHT sur l’offre et l’accès au soin des usagers, interpeller les élu-es politiques, organiser des conférences de presse et des rassemblements,…

  Poursuivre, amplifier et étendre les luttes locales quand elles existent.

 Mettre un coup d’arrêt à la suppression programmée de 16 000 lits et de 22 000 postes dans la FPH.

  Refuser les organisations de travail, les remises en causes de la réduction de temps de travail qui dégradent les conditions et la santé des salarié-e-s dans leur exercice professionnel.

  Continuer de construire une mobilisation d’ampleur pour combattre la nouvelle cure d’austérité que le gouvernement veut imposer à travers la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2017 et porter les revendications communes qui rompent avec ces politiques d’austérité successives qui démantèlent les secteurs sanitaire, social , médico-social et la psychiatrie public et privé.

Afin de mieux organiser et coordonner les actions au niveau national, nous appelons les syndicats et structures à faire remonter à leurs Fédérations respectives l’état des lieux de la mobilisation et les perspectives d’actions envisagées.

Ce 8 novembre, ainsi que les actions qui se poursuivent, marque une nouvelle étape dans la mobilisation contre la loi Santé et les GHT contre le démantèlement de nos secteurs d’activité, et s’inscrit dans la volonté de peser jusqu’au bout sur le débat parlementaire sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2017 qui se termine fin novembre.

Les récentes déclarations des futur-e-s candidat-e-s aux élections présidentielles annoncent des attaques sociales sans précédent.
Dans la Fonction publique, où la surenchère des suppressions de postes est pléthorique, l’annonce de Fillon de faire travailler les agent-e-s de la FPH « au-delà des 35 h » avec le même salaire est une vraie provocation et un mépris total pour la mobilisation en cours.
Dans le privé, la loi dite « travail » imposée par le 49.3, dont la majorité des syndicats et de la population refusent l’application, la volonté de casser le Code du Travail se profile à nouveau. Ces projets de campagnes poli-tiques, dans la période, traduisent une volonté d’aller à un choc de destructions massives des acquis ainsi que des droits des travailleurs de notre pays et de notre modèle de protection sociale français.

Un vrai rapport de force doit continuer à s’instaurer après ce 8 novembre, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour que les négociations s’ouvrent sous la pression de la mobilisation.
Tous ensembles pour défendre un système de santé et de protection sociale, accessible, de proximité, de qualité qui répondent aux besoins de tous.

Toutes et tous nous ne lâcherons rien !
Résolument déterminés, on continue et à l’offensive pour 2017 !

Rappel de la plate-forme revendicative commune complétée :

Abrogation de la Loi HPST

Abrogation de la Loi Santé

Abrogation de la loi travail

Abandon des poursuites contre les syndicalistes et défense de leurs droits liés à l’exercice syndicale.

Abandon de la « territorialisation » de l’offre de soins, des GHT et des restructurations

Arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes

Fin des enveloppes limitatives et abandon du plan ONDAM triennal de 3,5 milliards d’économies sur les hôpitaux

Octroi des moyens budgétaires permettant aux établissements sanitaires et médico-sociaux d’assurer leur mission de service public, d’investir, d’embaucher et de titulariser nos collègues contractuel-le-s

Embauche en fonction des besoins, titularisation de nos collègues contractuel-le-s dans la FPH et en CDI dans le secteur sanitaire, social, médico-social privé

Défense et améliorations des conventions Collectives et du Statut

Abrogation des ordres professionnels

La reconnaissance de la pénibilité de nos métiers

Abandon du PPCR pour la Fonction Publique et ouverture de vraies négociations sur les carrières et les grilles indiciaires, sur l’ensemble des secteurs, garantissant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes (déroulement de carrière et reconnaissance à égalité des qualifications), la revalorisation des métiers à prédominance féminine vers une grille unique des salaires, linéaire sans barrages ni quotaota

Un plan d’urgence Emploi, formation initiale et continue pour palier au déficit démographique actuel et garantir à l’avenir des effectifs permettant un retour à la qualité, la sécurité et au confort du soin et de travail. Maintien de tous les instituts de formation (IFSI, IFAS, ...)

Stop à la casse de nos métiers (l’abandon du projet de réingénierie de l’ensemble des métiers du social)

La préservation et le développement d’un service public républicain de santé, de proximité sur l’ensemble du territoire, garant d’une réelle égalité dans l’accès aux soins.

Des politiques sanitaires et sociales à la hauteur des besoins de la population, quels que soient leurs lieux d’habitation

Retrait de la ponction de 300 millions d’euros sur les fonds de formation de l’ANFH