Luttes et mobilisations

Paris Normandie.fr : Mal-être aux Urgences : un préavis de grève déposé au CHU de Rouen

Juin 2019, par infosecusanté

Paris Normandie.fr : Mal-être aux Urgences : un préavis de grève déposé au CHU de Rouen

Après la journée de mobilisation nationale des Urgences, mardi 11 juin, un préavis de grève à compter du mercredi 12 juin a également été déposé au CHU de Rouen
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Publié le 11 Juin 19 à 18:02

Dans le sillon du mouvement national, lancé mardi 11 juin 2019, jour du vote dela loi Santé au Sénat, un préavis de grève illimité à compter du mercredi 12 juin 2019 a également été déposé auxUrgences de Rouen. Le mouvement de grogne dans les hôpitaux, entamé il y a maintenant trois mois, se poursuit donc enSeine-Maritime.
200 à 300 passages par jour aux Urgences de Rouen
« Avec 200 à 300 passages par 24 heures, le service des Urgences de Rouen est l’un des plus importants de France, on ressent d’autant plus les problèmes d’engorgement », souligne Mélusine Joffet, aide-soignante et représentante CDFT. Une situation que dénonce son syndicat, qui a déposé en local un nouveau préavis de grève illimité, qui prendra effet mercredi 12 juin.
À Rouen, les autres syndicats suivront l’appel à la grève lancé au niveau national. Ce mardi, certains agents rouennais ont même fait le déplacement à Paris pour défiler devant le ministère de la Santé.

Pression et risque de conflit
Tous évoquent les conditions de plus en plus difficiles dans leur service, souvent saturé. « Le problème d’engorgement des Urgences est lié à celui des médecins de ville, auquel s’ajoute le manque de lits en aval, souligne Mélusine Joffet.

Les services manquent aussi de place, et les patients se retrouvent à attendre des heures dans les couloirs qu’on leur trouve une place, complète Evelyne Bourgeois, de la CGT.
Une prise en charge compliquée, qui se traduit par « un mal-être et une pression ressentie par les soignants, un risque d’erreur et des situations de conflits qui se dessinent parfois avec les familles », poursuite Mélusine Joffet. « Les agents sont fatigués, certains sont appelés pour travailler sur leurs jours de repos », ajoute Evelyne Bourgeois.
Des soucis auxquels s’ajoute aussi le manque de matériel. « Ce matin par exemple, le pneumatique permettant de transférer les prélèvements sanguins était en panne, les agents courraient partout. »
Des assignations pour le personnel
Sur le terrain, la mobilisation reste parfois compliquée, « notamment pour les contractuels », reconnait Evelyne Bourgeois, de la CGT. S’ajoute à cela que « même si le préavis est relayé, les agents restent assignés en cette période chargée avec notamment l’Armada et les congés. »

Ailleurs dans le département, les hôpitaux de Dieppe et du Tréport devraient suivre également le mouvement, comme le présente le décompte réalisé par le groupe « coordination » du collectif inter-urgences. Des contacts auraient également été pris avec ceux du Havre et de Fécamp.