Luttes et mobilisations

Paris Normandie.fr : Rouen : les salariés en grève de la clinique Mathilde obtiennent « une totale satisfaction »

Juin 2016, par infosecusanté

Rouen : les salariés en grève de la clinique Mathilde obtiennent « une totale satisfaction »

Publié 19/05/2016

Deux jours de grèves pour obtenir les augmentations demandéesDeux jours de grèves pour obtenir les augmentations demandées

Ils étaient tout contents hier en fin de journée. Au sortir d’un entretien avec leur PDG, les personnels grévistes de la clinique Mathilde assuraient de leur « totale satisfaction ». Et pour cause. Avec 50 € nets d’augmentation par mois, une prime annuelle de 750 € versée en juin et 160 € de plus dès le mois de mai, ils ont été plus qu’entendus. « Il nous a même dit que nous avions eu raison de faire grève », rapporte Corinne Larose, déléguée CGT encore toute étonnée d’avoir aussi obtenu le paiement de ces deux journées. De mémoire de syndicaliste, voilà un bail que de telles revendications avaient obtenu satisfaction...

Primes et salaires
à la hausse

Outre ces augmentations, les personnels en grève, soit un quart des 400 salariés de la clinique, réclamaient une plus grande reconnaissance de leur travail et le recrutement de personnel « pour alléger nos charges de travail », expliquait hier matin Corinne Larose. L’affaire est aussi entendue, le PDG ayant satisfait cette demande. Il n’aura donc fallu que deux jours de grève, entamée mercredi, et le soutien visible des passants, patients, ambulanciers et visiteurs pour arriver à obtenir satisfaction.

« La santé, vous imaginez, ça parle à tout le monde », faisaient entendre des personnels en grève. Il s’avère que « la clinique est passée de 80 à 130 interventions par jours. Il y a eu une augmentation du nombre de chirurgiens mais, derrière, ça n’a pas suivi »,assuraient les personnels depuis deux jours. Le directeur de l’établissement confirmait cette hausse d’activité « mais surtout le traitement de pathologies plus lourdes comme les cancers », impliquant des séjours plus longs.

Ainsi, toutes les professions se sont senties concernées par ce mouvement qu’il s’agisse du personnel soignant comme les infirmièr(e)s ou sages-femmes mais aussi administratif. « Car la hausse d’activité impacte tout le monde », poursuivaient les salariés. L’argument a donc bien été entendu. Et dès hier soir, la clinique retrouvait son calme.

Durant ces deux jours, même si « un service minimum a été maintenu », une centaine d’interventions par jour ont été reportées.

P. B.

p.bertrand@presse-normande.com