La colère monte depuis plusieurs semaines au sein du personnel de l’Ehpad Primerose, l’établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes de Coutras. Jeudi, plusieurs agents ont débrayé, manifesté leur mécontentement à l’entrée du site avant de défiler vers l’hôtel de Ville coutrillon où ils espéraient être entendus par le maire.

« Il n’y a jamais eu de mouvement social jusqu’ici », souligne Véronique Kelner, secrétaire CGT du centre hospitalier de Libourne dont dépend l’établissement. L’expression d’un certain malaise. « Aujourd’hui, les agents viennent travailler la boule au ventre, ils n’en peuvent plus, ils sont épuisés et ont le sentiment de ne pas faire correctement leur travail, de ne pas traiter dignement les personnes âgées. »

Deux aides-soignantes

La syndicaliste cite notamment le cas de l’unité protégée Alzheimer qui accueille 18 personnes. Or, « les résidents sont seuls la nuit, sans personnel spécifique », affirme Véronique Kelner. « Nous demandons le recrutement de deux aides-soignantes pour assurer la sécurité de ces personnes vulnérables. »

Une rencontre a déjà eu lieu avec la direction de l’hôpital. Mais l’alternative de détecteurs de mouvement qui seraient installés dans cette unité est clairement rejetée par le personnel d’après Véronique Kelner. « Ce n’est pas convenable par rapport aux résidents, ni par rapport aux familles. »

Une rencontre avec le maire de Coutras, Jérôme Cosnard, par ailleurs président du conseil d’administration de l’établissement, est prévue mardi prochain. Une audience a également été demandée auprès de l’agence régionale de la santé, mais le mouvement devrait se poursuivre. « Nous sommes déterminés à ne plus travailler dans ces conditions », assure Véronique Kelner. « Nous ne voulons pas de système automatisé, il faut du personnel supplémentaire ! »