Le droit à la santé et à la vie

Allo docteurs avec AFP - Abandon d’un vaccin contre Zika pour des raisons économiques

Septembre 2017, par Info santé sécu social

La firme Sanofi a abandonné son programme de développement d’un vaccin contre le virus Zika, après qu’une autorité américaine a décidé de réduire ses financements en raison du déclin de l’épidémie.

Il y a un an, Sanofi avait obtenu un engagement de 43,2 millions de dollars de la part de l’Autorité américaine de recherche et développement avancés dans le domaine biomédical (BARDA), pour financer le développement d’un vaccin anti-Zika.

Cependant le mois dernier, cette institution a décidé de réduire drastiquement le périmètre de son accord avec Sanofi Pasteur, la division vaccins du groupe, selon une déclaration de Sanofi discrètement publiée sur son site américain ce jeudi 7 septembre.

"Par conséquent, Sanofi n’a pas l’intention de continuer à développer un candidat-vaccin contre Zika pour le moment", ni d’obtenir une licence sur une technologie de l’institut de recherche Walter Reed Army, que ce vaccin devait utiliser, a ajouté Sanofi. Son développement risquait par ailleurs de prendre bien plus de temps et de moyens que prévu.

Sanofi "respecte la décision de la BARDA de réallouer ses ressources limitées vers ses priorités", sur fond d’une "forte réduction du nombre de nouveaux cas de Zika aux Etats-Unis et dans le monde en 2017", a encore commenté le groupe.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait retiré en novembre dernier le statut d’"urgence de santé publique de portée mondiale" du virus Zika, lié à de graves anomalies cérébrales chez les nourrissons et touchant majoritairement des pays d’Amérique latine.

Plusieurs dizaines de vaccins contre le Zika sont actuellement à l’étude, mais aucun ne sera disponible pour les femmes en âge de procréer avant 2020, avait estimé ultérieurement l’OMS.

Sanofi va limiter sa collaboration avec la BARDA à une étude de cas et de surveillance épidémiologique du Zika sur 2.400 volontaires en Colombie, au Honduras, au Mexique et à Puerto Rico, a précisé le groupe dans sa déclaration.