Les tracts du NPA

NPA santé tract pour la mobilisation du 22 janvier Pour la renaissance d’ une psychiatrie humaine, respectueuse, proche, accessible à toutes et tous.

Janvier 2019, par infosecusanté
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NPA santé tract pour la mobilisation du 22 janvier

Le Rouvray, Le Havre, Amiens, Paris.....Le 22 janvier point de départ pour coordonner , et généraliser les luttes en psychiatrie.

Pour la renaissance d’ une psychiatrie humaine, respectueuse, proche, accessible à toutes et tous.

Cette journée du 22 janvier est l’occasion pour les professionnels de la psychiatrie, venus de tout le pays de tirer la sonnette d’alarme d’une spécialité de santé publique qui se meurt du fait des politiques ultra libérale, poursuivies par tous les gouvernement depuis des années.

L’austérité frappe tous les établissements psychiatriques. Etranglés par des budgets insuffisants ils sont au bord du gouffre avec pour effet le manque de moyens, d’effectifs médicaux et non-médicaux sans parler de l’externalisation des services logistiques vers le privé.

Les collègues, qui ne peuvent plus travailler dignement, sont épuiséEs et en souffrance. L’augmentation des accidents de travail, d’arrêts maladie liés au burn-out sont criants.

Partout les mêmes politiques libérales, et partout les mêmes conséquences : déficits artificiels créés pour en finir avec l’hôpital public et ses valeurs d’égalité, de gratuité et de solidarité. . Là où cette mission de service public arrive encore à être réalisée, c’est uniquement grâce ou à cause de professionnels qui ont beaucoup (trop ?) cédé sur leurs conditions de travail au nom de la solidarité pour les patients, à leur conscience professionnelle.

Restructurations, GHT imposés, financements insuffisants, attaque des acquis sociaux, dénonciation des accords RTT, partout les attaques se multiplient contre les personnels hospitaliers qui donnent corps et âme à un travail de soin relationnel de qualité.

Les établissements sont depuis plusieurs décennies gérés comme des entreprises avec des moyens budgétaires en deça de leurs besoins :
Au delà des conditions de travail, c’est la sécurité et la qualité des soins qui est en cause : les patients en sont les premières victimes.

La psychiatrie publique doit être dotée de moyens humains, de personnels formés et qualifiés pour effectuer une rencontre personnalisée et sincère avec le patient
Malheureusement, les ARS et tous les gouvernements successifs alourdissent encore et toujours notre charge de travail : Toutes les nouvelles missions mises en place se font essentiellement à moyen constant sans création de postes. Au détriment du patient qui voit de jour en jour, le temps alloué à être écouté, soigné, pris en charge réduit.

Les restructurations mettent les patients en danger.
• Difficulté d’accès aux soins faute de structures de proximité,
• scandaleux délais d’attente pour un 1er rendez-vous, surtout en pédopsychiatrie,
• conditions d’accueil dégradées avec des services en sur-occupation,
• augmentation des soins sous contrainte, banalisation des services fermés,
• manque de formation de base en psychiatrie pour les IDE sans parler de la réduction des budgets pour la formation continue.

L’élaboration collective du soin en équipe pluridisciplinaire , le travail institutionnel disparaissent au profit d’une "fast psychiatrie" permettant de réduire la sacro sainte "durée moyenne de séjour" à coup de "protocoles" standardisés, de médicaments , de recours à des méthodes de plus en plus sécuritaires et contraignantes : … bientôt, des caméras dans chaque hôpital ?

Pour en sortir : une seule solution : tous ensemble !

La seule solution pour enfin faire aboutir notre colère est la convergence des luttes au sein de la psychiatrie et avec les différents secteurs de la santé, du médico-social et du social.

On ne peut tolérer davantage que pour aboutir dans des luttes isolées, des collègues soient contraintEs pour se faire entendre de se mettre en danger, comme ce fut le cas avec les grévistes de la faim au Rouvray et les "perchés" au Havre !

Comme dans le psy, le social est asphyxié par des coupes budgétaires, les hôpitaux de soins généraux sont au bord du gouffre. Et comment oublier les EHPAD, où nos ainéEs se meurent ?

Transformons notre colère en lutte généralisée, pour stopper l’austérité, pour obtenir des vrais moyens budgétaires, pour redonner du sens à notre travail, et soigner dignement les patients.

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