Les mobilisations dans les hôpitaux

Paris Normandie : À bout, le personnel de l’hôpital Monod du Havre manifeste dans le hall

Février 2020, par infosecusanté

Paris Normandie : À bout, le personnel de l’hôpital Monod du Havre manifeste dans le hall

Santé. Le collectif havrais de défense de l’hôpital public s’est encore une fois mobilisé vendredi afin d’évoquer la crise qui se généralise.

Virginie Veiss

Publié le 14/02/2020

Le personnel soignant de l’hôpital Monod est à bout et l’a encore une fois exprimé, vendredi après-midi. Maternité, manipulateurs radio, infirmiers, médecins se sont réunis dans le hall afin d’exprimer la crise qu’ils sont en train de vivre. « Les Maux roses se meurent alors que nous sommes la plus grande maternité de niveau 3 de Normandie ! s’exclame un agent hospitalier. Nous devons faire face à l’épuisement, la maltraitance physique et psychologique, la frustration de ne pouvoir accompagner efficacement et humainement les parents et leur bébé. C’est devenu notre lot quotidien. Le personnel voit aussi une augmentation considérable des risques psychosociaux à force de travailler dans de telles conditions. Aujourd’hui, nous demandons simplement les moyens suffisants pour travailler en toute sécurité et accompagner avec bienveillance nos patients », explique-t-elle.

Et de préciser que depuis mars 2019, quinze postes au sein de la maternité ont été supprimés malgré une activité en hausse. Les manipulatrices radio ont également pris la parole. « On ne peut pas faire plus avec pas grand-chose. »

« On n’a pas besoin de petits fours »
Une infirmière a tenu à souligner que « la direction n’était pas seule responsable. Nous avons essayé de faire voter une motion de soutien aux conseillers municipaux en fin d’année dernière. Le maire du Havre nous a traités avec mépris et aucune considération. Le conseil a refusé ce vote. Quant à Édouard Philippe qui vient en début d’année avec des petits fours dans un service, il faudrait qu’il se rende compte que ce n’est pas ce que nous attendons. On se bat tous les jours pour prendre en charge les patients et nous n’avons aucune reconnaissance. »
Virginie Veiss

Journaliste, agence locale du Havre
v.veiss@paris-normandie.fr