Réforme retraites 2023

Huffington-Post. "Nous avons fait ce que les français attendaient de nous" Cette phrase de Borne se retourne contre elle.

Mars 2023, par Info santé sécu social

Élisabeth Borne veut repousser l’âge de départ de la retraite à 64 ans. Les Français sont contre. Elle a utilisé le 49.3 pour faire adopter sa réforme sans vote, les Français sont contre. Elle n’entend pas céder face à la rue, les Français soutiennent la mobilisation.

En dépit de ce constat, la Première ministre estime avoir répondu à ce que souhaitait la population. Lors d’un discours ce samedi 25 mars prononcé au congrès du parti allié de la majorité Horizons, la cheffe du gouvernement a osé l’affirmation suivante : « Nous avons fait ce que les Français attendaient de nous, construire des compromis sur des textes utiles pour nos concitoyens  ».

« Qui a écrit ce texte ? », a interrogé le député insoumis Carlos Martens Bilongo. Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure a lui aussi bondi en découvrant les propos de la Première ministre. « À ce niveau de déni, il faut consulter vite. Cela relève d’une sérieuse pathologie. Et les Français sont prêts à prescrire l’arrêt de travail et la mise à la retraite immédiate », a ironisé le patron du PS. Toujours côté socialiste, Gabrielle Syri Houari, membre du bureau national du parti à la rose, s’est demandée si Élisabeth Borne avait décidé de retirer son texte.

Il n’en est rien. Car dans son discours, Élisabeth Borne s’est montrée inflexible. « Je ne renoncerai pas à convaincre. Je ne renoncerai pas à bâtir des compromis. Je ne renoncerai pas à agir. Je suis là pour trouver des accords et mener les transformations nécessaires pour notre pays et pour les Français », a déclaré la Première ministre, tout en se disant sensible aux oppositions qui s’expriment.

« Nous devons être à l’écoute des doutes et parfois des colères exprimées dans les mouvements sociaux, qui dépassent largement la réforme des retraites. Il s’agit d’une demande de justice. Il s’agit de prendre en compte l’évolution de notre rapport au travail et d’offrir de vraies perspectives à chacun », a-t-elle ajouté. Des arguments martelés depuis des semaines et qui n’ont, à ce stade, suscité aucun retournement de l’opinion.