Luttes et mobilisations

FR 3 - Roscoff : au moins 5 000 manifestants pour défendre le centre de Perharidy

Mars 2017, par Info santé sécu social

Au moins 5 000 personnes ont manifesté ce samedi matin, à Roscoff (29). C’était une très grosse manifestation de soutien au centre de Perharidy. Les manifestants dénoncent la réforme du financement des activités des soins de suite et de réadaptation, qui menacerait le centre.

Par S.Salliou

C’est une véritable démonstration de force de la part des habitants de la région de Roscoff. Ils étaient 5 000 à battre le pavé dans le calme, en soutien au centre de rééducation de Perharidy, ce samedi matin. Parmi eux, des élus, des représentants syndicaux, du personnel du centre de rééducation et donc des habitants de la région.

Pourquoi manifestent-ils ?

Un nouveau système de tarification à l’activité (T2A) va entrer en vigueur pour financer les centres de rééducation. Il se base sur des groupes homogènes de malades pour mesurer l’activité des sites et ensuite fixer leur budget. Ce modèle est déjà en place dans les hôpitaux depuis 2005.

Dans ces centres, comme Perharidy, Kerpape ou Tréboul ou Trestel, ce type de tarification pose question, car ils n’accueillent pas de groupes de patients homogènes. Ils offrent des soins adaptés, individualisés qui coûtent cher.

Avec ce nouveau mode de financement, le centre de Perharidy pourrait voir son budget amputé de 33 % sur cinq ans.
600 personnes travaillent sur ce site.

Vidéo : http://www.anti-k.org/2017/03/26/roscoff-5-000-manifestants-defendre-centre-de-perharidy/


La Bretagne en pointe au niveau de ces établissements de rééducation.

Dans les domaines du handicap, de la rééducation et de la réadaptation fonctionnelle, peu de régions françaises peuvent compter sur autant de sites reconnus : Kerpape à Ploemeur (56), Perharidy à Roscoff (29), Tréboul à Douarnenez (29), Trestel, à Trévou-Tréguignec (22), Bodiffé à Plémet (22), clinique Saint-Yves à Rennes... Ils développent des savoir-faire uniques : Kerpape est aujourd’hui le plus grand centre de rééducation fonctionnelle d’Europe ; Perharidy occupe une place majeure dans la lutte contre la mucoviscidose chez les enfants et les adultes, les maladies cardio-vasculaires. A Saint-Yves à Rennes, on accueille les patients pour de la rééducation digestive et nutritionnelle.


Nouveau mode de financement : les centres de rééducation bretons dans la tourmente

En mars prochain, un nouveau système de tarification des soins va être mis en place, à destination des établissements de santé. Pour les centres bretons comme Perharidy, Kerpape, qui offrent des soins adaptés, la réforme inquiète car on leur demande encore de réduire leurs budgets.

Par Emilie Colin

Les dirigeants des centres de rééducation et de réadaptation sont tous d’accord sur un point : leur avenir est menacé. En cause ? Un nouveau système de tarification, lequel sera effectif à partir de mars 2017.Il s’agit d’un système de tarification à l’activité (T2A), qui se base sur des groupes homogènes de malades pour mesurer l’activité des sites, et fixer ensuite leur budget. Depuis son instauration en 2005, le modèle fait débat au sein des professionnels de santé.

S’allier se faire entendre

Ce modèle oublie la singularité qui fait l’essence du travail de ces centres, où l’on s’attache à proposer un parcours de soins le plus adapté possible à la personne. Chaque cas est particulier souligne t-on.

En Bretagne, chaque centre possède sa spécialité, souvent reconnue hors de la région : mucoviscidose neurologie, maladies cardio-vasculaires pour Perharidy, rééducation et réadaptation fonctionnelle à Kerpape. A Saint-Yves à Rennes, on accueille les patients pour de la rééducation digestive et nutritionnelle. Les dirigeants de ces trois établissements ont décidé de s’unir et de se mobiliser. Une rencontre est prévue au ministère de la Santé, d’ici une semaine.

Le coup de massue

Du côté de Perharidy à Roscoff, on affiche clairement son inquiétude. En décembre, le ministère de la santé lui a envoyé une estimation de son budget à venir, et selon ces projections, il doit baisser de 33% d’ici 5 ans. Depuis des années, les efforts sont déjà nombreux pour tenter de réduire les finances, et la direction ne voit pas comment faire plus.