Psychiatrie : les Blouses noires de Saint-Étienne-du-Rouvray veulent installer leur mouvement

Benoît MARIN-CURTOUD

Publié 17/06/2018

Les salariés de l’hôpital psychiatrique du Rouvray ont « gagné » leur combat, eux qui réclamaient un peu plus de cinquante embauches et qui ont obtenu trente. Mais que le combat fut rude, avec sept grévistes de la faim pour que s’améliorent les conditions de prise en charge des patients.

Dans cette crise, est né, en janvier, un nouveau mouvement : le collectif des Blouses noires. Samedi, ces dernières ont donné rendez-vous à tous leurs soutiens sur les quais bas de la rive gauche, à Rouen. « On veut dépasser les étiquettes syndicales mais aussi celles des professions, qu’on soit aide-soignant, infirmier ou médecin. Notre mobilisation commence à faire des émules, nous avons notamment beaucoup de contacts au Havre, à Caen et à Saint-Étienne.

Avec des codes modernes (mobilisation sur les réseaux sociaux, manifetsations-happening, tracts punchy), « on a sans doute attiré des salariés qui voulaient que ça bouge mais pour qui les syndicats ne sont pas leur tasse de thé, explique le collectif. On veut être complémentaires ».

Objet de la réunion de samedi : poursuivre cette mobilisation naissante dans les établissements de santé, en particulier psychiatriques : « Notre prochain combat sera celui du centre Pierre-Janet au Havre. »

Le collectif se veut, dans un paysage syndical de l’hôpital déjà très construit, l’aiguillon d’une sorte de société civile permettant à des salariés, mais aussi aux patients et à leurs familles, de s’exprimer.

Benoît MARIN-CURTOUD