Luttes et mobilisations

La dépèche (Toulouse) - Le service de néonatologie de l’hôpital des enfants à Purpan est en grève

Janvier 2019, par Info santé sécu social

Publié le 01/01/2019

Le personnel soignant du service de néonatologie de l’Hôpital des enfants (CHU de Toulouse), puéricultrices et auxiliaires de puériculture, est en grève depuis ce mardi 1er janvier 2019 pour dénoncer le manque de moyens.

« Quelques heures par jour, puis des journées entières s’il le faut », lance une infirmière du service. « La semaine de Noël a vraiment été catastrophique. Le 26 décembre, nous avons eu jusqu’à 11 bébés en réanimation et nous étions en situation de sous-effectif. Un pool de remplacement est venu de 8 heures à 20 heures, mais avant sa prise de service et après le départ du pool, c’était à nous de prendre ces petits, en plus de tous les autres. Nous n’avons plus de cadre de service depuis le 21 décembre, elles sont parties et n’ont pas été remplacées. Vers qui nous tourner ? », s’interroge encore la soignante qui dénonce un déficit de personnel structurel en néonatologie, service qui compte 42 lits dont 4 de réanimation et 21 de soins intensifs.

Seul unité existante pour les grands prématurés
Il s’agit de la seule unité dans la partie ouest de l’Occitanie spécialisée dans la prise en charge des grands prématurés et des nouveau-nés porteurs de pathologies. « Le taux d’encadrement des bébés est actuellement insuffisant. En conséquence, des soins ne peuvent pas être réalisés », souligne Julien Terrié pour le syndicat CGT. « En situation normale, c’est-à-dire sans arrêt maladie, sans surcharge de travail, nous ne sommes pas assez nombreux. Là, il y a, en plus, des congés maternité, des arrêts de travail… Ce n’est plus possible de continuer comme ça ».

Une première alerte avait déjà été donnée en juillet dernier, alors que le CHU avait mis en place un gel temporaire de 8 lits pour affecter des personnels dans les unités de réanimation et de soins intensifs néonataux. Le personnel avait manifesté son mécontentement et son inquiétude quant à la prise en charge des bébés prématurés. Il avait également souligné le manque de couveuses et de matériel.

Pour cette grève qui démarre, plusieurs revendications sont à l’ordre du jour : le remplacement des deux cadres de service, le remplacement du personnel absent actuellement, soit 10 postes et un renfort structurel de 7 infirmières puéricultrices pour faire tourner correctement le service.